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V Accueil fait à cet ouvrage en Angleterre , vif Idées fondamentales de la Perfpective ramenées fous un plan général , * ibicL lXefinithon.de la PerfpeBive^ ibicL Divifion de cette même fcience 3 viij Problème général de PerfpeSive , x trois ckofes dans éa Perspective dont la connoifi fance efl abfolument néeeffaire , xj Cinq pleins dont il faut connoitre la pofition & les interférions > xi) Comparaifon des termes dontfe fert M. Taylor, avec ceux qui ont été en ufage jufquà préfent , Xxj Méthode générale . pour trouver la Perfpective d'un objet donné par le moyen des lignes per- . pendiculaires & parallèles > xxix PRÉFACE de M. Taylor y ou IntroduBion à . fon Traité fur la PerfpeBive > xxxvij Motifs qui ont engagé V Auteur à donner ce 5 TABLE Traité 9 . Xxxix 'Exemples ajoutés à cet Ouvrage dans les Edi- tions pofiérieures , & les raifons qu'on a eu de le faire , xlij Réponfes aux objections qu on peut faire à l'Au- teur fur ce qu'il a traité fa matière trop géo- métriquement y XIV jDivifion de l'art de la Peinture , xlix Méthode fur la manière (Finflruire les jeunes , Elevés dans l'art de la Peinture > lj Motifs de la digreffionfur les couleurs , lij TRAITÉ fur la Perfpective,par M. Taylor. Partie I. pag. i Définitions y de i à u Axiomes y * *3 Théorème L Toute ligne menée du centre du tableau au centre de la ligne de fuite , ejlper- ; pendiculaire à cette ligne de fuite , i j THEOREME IL La repréfentation enPerfpec- • tive d'un objet , ou fa projection, ne diffère pas de la fcénographie du même objet fur le tableau , le point de l'œil étant lefommet du cône optique y K> THEOREME IÎL La projection indéfinie d'une ligne droite , qui nefl pas parallèle au tableau y paffe par l' interfection de cette ligne & par le point de fuite , I o THEOREME IV. La projection d'une ligne ob- jective parallèle au tableau , efl parallèle à cette ligne objective , iz DES MATIERES.. THEOR. V. La projection d'une ligne efl pa- rallèle à fa directrice , - 2 4 Theor. VI. La ligne de fuite y l'interfection, & la ligne de direction a un plan objectif font parallèles entr elles , 25 Theor. VII. Les points de fuite de toutes les lignes d'un plan objectif font dans la ligne de fuite de ce plan , 16 Theor. VIII. Les interfections de toutes les li- gnes du même plan objectif avec le tableau, font dans l' interfection de ce plan avec le ta- bleau y 28 Problême I. Etant donnés le centre & la dif tance du tableau , & un point du tableau où tombe la perpendiculaire abaiffée du point ob- jectif , de même que la diflance de ce point objeSif au tableau s trouver la projection de ce point , 29 Probl. IL Etant donnée l'interfeSion d'une ligne objective avec le tableau f fa pojîtion fur le tableau ; & par conféquent l'angle quelle forme avec le tableau , le centre du tableau 9 & la diflance de F œil au tableau ; trouver la projection de cette ligne > fon point de fuite & la diflance de l'œil au point de fuite * 3 1 PROBL. III. La projection (Tune ligne étant don- née avec fon point de fuite ; trouver la pro- jection d'un point qui divife en raifon don- née la ligne objective y 33 PROBL. IV. Etant donnée fur la projection in- TABLE 'définie d'une ligne la portion ÂB 9 projection d'une, partie ae cette ligne & fon point de fuite V ; couper d'un point donné C de la projection indéfinie un fegment 3 qui J oit la projection d'une autre partie donnée de la même ligne objective correfpondante à la pro- jection déterminée AB , 35 PROBL. V. Etant donné le centre du tableau & la dijlance de F œil au tableau avec l 'inter- jection a un plan &fon inclinai/on au tableau; trouver la ligné de fuite 9 le centre & fa dif- tance y 37 PROBL* VI Etant donnée l'interfection d'un plan objectif y fa ligne de fuite , fon centre & fa diflance ; trouver la projection d'une ligne quelconque du plan objectif \ de manière que les figures de ce plan objectif f oient repré- f entées dans leurs jufles proportions 9 38 PROBL. VIL Les mêmes chofes étant données comme dans le Problême précédent ; trou- ver la projection d'une figure qui efi dans le plan objectif, 43 PROBL. VIII. Trouver la projection d'une fi- gure qui efi dans un plan parallèle au ta- bleau y 46 PROBL. IX. Etant donnée l'interfection d'un plan y fa ligne de fuite , fon centre & fa dif- tance ; trouver la projeSion objective d'une projection faite fur le tableau 3 ibid. PROBL. X. Les mêmes chofes étant données , DES MATIERES. ' trouver feulement la longueur de la ligne ob- jective d'une projection donnée , 48 Probl. XL Etant donnée la ligne de fuite d'un plan y fon centre &fa diflance& la projeSion d'une ligne de ce plan ; trouver la projection d'une autre ligne du mime plan qui forme un angle donné avec la première y 49 Probl. XII. Etant donnée la ligne de fuite d'un plan , fon centre & fa diflance , & la projection d'un côté d'un triangle de ce pla,n d'une efpéce donnée j trouver la projection de tout le triangle , j I Probl. XIII. Etant donnée la ligne de fuite d'un plan 3 fon centre & fa diflance ,& la pro- jection d'un coté d'une figure de ce plan ; trou- ver la projection de toute la figure 9 5 x Exemple I. Etant donnée la ligne de fuite d'un plan, fon centre &fa diflance , & la projection d'un côté d'un hexagone régulier j trouver la projection de la figure entière , 53 Exemple IL Les mêmes chofes étant données , comme dans l'exemple précèdent , trouver la projection d'un icofaëdre régulier affis fur une de fes faces, 74 Exemple III. Trouver la projection entière d'un dodecaëde régulier , 56 Exemple IV. Trouver la projection entière d'un octaèdre régulier . 5 7 Probl. XIV. Etant donné le centre & la dif- . tance du tableau j avec la ligne défaite d'un table plan ; trouver le point de fuite des lignes per* pendiculaires a ce plan , 58 pROBL. XV. Etant donné le centre & Ictdiftance du tableau ; trouver la ligne de faite, fon centre & la dijlance des plans perpendiculaires aux lig- nes qui ont un certain point défaite donné, 60 PROBL. XVI. Etant donné le centre & la dijlance du tableau, mener par un point donné la ligne de faite cT un plan perpendiculaire à un autre plan, dont la ligne défaite ejl donnée , & trouver le centre & la dijlance de cette ligne défaite ,6\ PROBL. XVII. Etant donné le centre & la dif- tance du tableau , & le point défaite de l* in- terjection commune de deux plans inclinés l'un eu Vautre par un angle donné , avec la ligne de faite de l'un des deux, trouver la ligne défaite de l'autre plan , 63 Probl. XVIII. Etant donné le centre & la dif- tance du tableau , avec la ligne défaite de l'une des faces d'un folide propofé & la projection d'une ligne dans cette face ; trouver la pro- jection de toute la figure , 6ç Exemple V. Etant donnée la projection de l'un des côtés d'un dodécaèdre régulier; trouver la projection de lajigure entière par le moyen de l'ichnographie & de l'orthographie , 66 Exemple VI. Trouver par la même voie les pro- jections d'un tétraèdre , d'un octaèdre & d'un icofaèdre, 70 Exemple. VII. Trouver les ombres produites par DES MATIERES. différens cor T s f ur différens plans > 73 Exemple VIII. Trouver la projection d*un objet & de fa réflexion dans l eau , je Exemple IX. Trouver la projection d'un tableau placé fur le chevalet > & de fa réflexion dans un miroir , 78 TRAITÉ fur laPerfpeclive. Partie IL 81 PROBL. XVIII. Etant donnée laprojeefion d'une ligne divifée & fon point de fuite ; trouver la proportion des parties de la ligne objeSi ve^ibid. PROBL. XIX. Étant donnée la projection d'une ligne divifée en deux parties & ta proportion des parties objectives ^trouver fon point de fuite £ 1 PROBL. XX. La prôjeclion d'un triangle étant donnée > avec fa ligne de fuite y fon centre &fa diflance } trouver l' efpéce du triangle objec-. tif, : ; . 8j PROBL. XXI. Etant donnée laprojeSion d'un triangle d'une efpéce donnée & fa .ligne de fui* té; trouver le centre & la diflance de cette ligne de fuite > 84 PROBL. XXII. Etant donnée la projection d'un trapèze d'une efpéce donnée ; trouver fa ligne de fuite y fon centre & fa diflance , 8 j PROBL. XXIII. Etant donnée là prôjeclion d'un parallelipipéde rectangle ; trouver le centre & la diflance du tablçau y avec l' efpéce de la fi* mire objective , ' • 86 SUPPLEMENT ', 89 Defcription d'une méthode pour repréfenter ai* TABLE. fément toute forte de figures fur une furfacs J quelque irrêguliere qu elle foit , # gç> # * Nouvelle Théorie fur le mélange des couleurs ,fe* Ion les principes de l'Optique de Newton ,93 Méthode pour connoitre la couleur qui doit réful- ter du mélange de telles & telles couleurs don- nées , 96 Trouver félon la même méthode les différentes couleurs qui font entrées dans le mélange qui a produit telle couleur donnée 9 1 00 Exemples de cette méthode réduite en pratique, ÏO} PRINCIPES de la PerfpeStive , par M. Pa- trice Murdoch y m Définitions > ibib. & fiiiv. PROBLÊME UNIQUE : Etant donné le point de l'œil , le tableau & un point objectifs trouver la projection de ce point , 113 /. Cas , où le tableau fe trouve entre le point de l'œil & le point objeétif, ne II. Cas 9 ou le point objectif ejt du côté de l'œil , meus plus proche du tableau, que l'œil, 118 III. Cas, où le point objectif efi encore du même côté , mais plus éloigné au tableau que l'œil , ibid. Divers Corollaires quifuivent de ce Problême > 119 \ ^* 4„« # * ^ 4e «, ^ * *- t jlÂ*. : A^Vfr - rfi^ffcji * fïf N *i*ff ^ fil ^» du point P. Par ce point menant la ligne ph parallèle à HP, ou à KF ou à B* , le point h où cette ligne coupera le rayo^OH , fera la prp- jeÊHon requife du point H. .N.B. Les triangles femblables OPH , Oph donnent cette proportion QP : -DU TRADUCTEUR, xxxv Op : : PH=FK : ph ; ce qui donne le point h fans avoir befoin de ^ener le rayon OH. ^ 9 9 PROBLÊME VII. Trouver la projection d'une ligne quel- conque placée hors du plan objectif. Solution. On pourra trouver, par le Problême 6". la proje&ion de ces deux extrémités , & la ligne droite qui joindra ces deux points fera la proje&ion requife de la ligne droite donnée. Ainfî, par exemple, les lignes^ ^ fk, gn, hk, kn font les projetions des lignes PH, FK, GN, HK, KN. PROBLÊME VIIJ. Trouver la projection d'une furface quel- conque , donnée Jiir le plan objectif* cij ssvf PRÉFACE ^S O L U T I O N. fc iVî qa à chercher, par le /Vo- Atërar 6ÊTa projeâiaQ de tous les an- gles de k figure donnée , ou bien, par le Problème 7. la projeâion de toutes les figues qui tonnent le contour de la figure donnée. Ainfi la projeâion du quadrilatère KFGN fera Aj/i. La projeâion du reâangle KFPH qui eft perpendiculaire au plan objeâif» eft kjph. N. B. On peut par la même méthode trouver la projeâion d'un fblide quel- conque , en cherchant la projeâion de les angles {blides , & il n'y auÀ aucune figuré dont on ne puuTe aifément trou- ver la projeâion par cette méthode. xxxvij INTRODUCTION. LES Principes fur lefquels font fon- dées les règles de la Peripe&ive , font en fi petit nombre ; ils font fi fim- ples, fi utiles, & même fi néceffaires aux arts qui fuppfent le Deflein, que je n ai pu voir fans étonnement qu'on ait fait fi peu de progrès dans cette fcien- ce , malglé tout ce qui à été écrit juf- qu'à préfent fur cette matière. Ce n'eu pas que quelques Auteurs n'aient traité affez amplement ce fujet ; mais ces vo- lumes , quelque épais qu'ils foient , ne contiennent pour l'ordinaire que de longues & ennuyeufes explications des chofes les plus communes, ou bien une multiplicité d'exemples, qui ne fervent qu'à augmenter le prix de ces fortes de ciij xxxvii} INTRODUCTION. livres , par la quantité de planches gra- vées , qu'il faut y joindre. On n'y parle point, ou on le fait bien légèrement, des principes , dont le dévelopement peut feul perfectionner cet Art. Cela ne peut s'attribuer qu'à ce que les Auteurs de ces ouvrages étoient plus verfés dans la pratique du Deflein , que dans les principes de la Géométrie. Ainfi voit-on qu'ils fe font contentés de donner au Public comme un moyen affuré de faire des progrès dans l'art de la Perfpeôive , certaines façons de pro- céder, que la pratique leur a fuggerées dans l'aceafion, & qui ne peuvent ordi- nairement être utiles que dans les cas particuliers pour lefquels elles ont été trouvées. Un peu plus d'ufage de la Géométrie les auroit mis à même de réduire ces méthodes particulières en INTRODUCTION, xxxîx principes; de les Amplifier, 6c de les rendre aiTez générales, pour en faire l'application aux difFérens cas qui fe rencontrent dans la pratique. Ceft ce que j'ai tâché de faire dans ce Traité, où je n'ai rien oublié pour rendre les principes de cet Artauffi généraux qu'ils peuvent l'être , & pour les expliquer de la manière la plus {impie & la plus, utile dans la pratique. Dans cette vue , je crois qu'il eft ab- folument néceflaire de traiter ce fujet d'une manière toute différente de celle dont fe font feryi ceux qui ont écrit avant moi fur cette matière , parce que les principes qu'ils ont employés, ne font ni aiTez étendus ni aiTez dévelopés. Je me trouverai même forcé d'emplo- yer de nouveaux termes , parce que ceux qui ont été en ufage. jufques à c iv xl INTRODUCTION. préfent , font tellement fixés à certaines notions particulières, que je ne puis m'en fervir pour expliquer les princi- pes généraux, que je prétens établir. On peut en juger par cet exemple. Si je parle à un Elevé de k ligne horifontale , il n'y a point de doute qu'il ne fe rèpréfente auilitôt un plan hori- fontal, & par une erreur conféquente, il s'imaginera que k plan horifontal eft le plus propre à recevoir une figure , & que par le moyen de la ligne* hori- fontale , il eft plus aîfé d'en tracer fur cette forte de plans que fur tous les au-: très , fur lefquels on le peut pourtant faire auifi facilement , pourvu qu'on employé d'autres lignes qui convien- dront à ces autres plans , comme la li- gne horifontale convient au plan hori- fontal. C'eft pourquoi je ne mettrai INTRODUCTION. xlj dans ce Traité aucune différence entre le plan horifontal & les autres: puifque, félon le principe de la Géométrie , tous les plans considérés précifément comme plans , font les mêmes , n'eft-il pas plus convenable de n'en parler que fous ce rapoit commun, & de fe contenter d'ex- pliquer en général leurs propriétés, laif- fant à l'Artifte le foin de foire en dé- J tail l'application de ces principes, quand l'occafion le demandera ? Mon deffein n'eft donc pas de gro£ fir ce Livre par des Exemples fans nombre , ni d'entrer dans l'explication particulière de divers cas qui peuvent fe préfenter. Comme je veux être court ^. & précis , je me bornerai à expliquer en général les principes de la Perfpec- tive : & fi malgré cette précifion , je fuis encore affez heureux pour me ren- xlij INTRODUCTION. dre intelligible , j'efpere qu'on me faurà gré d'avoir reflerré la matière , paree- qu'on trouve plus du plaifir à examiner l'étendue d'un principe , & à en faire foi-même l'application aux cas particu- liers qu'on imagine , qu'à lire l'explica- tion , fouvent ennuyeufe , des exem- ples propofés par un autre. Je n'ignore pas qu'il y eut quelques perfonnes qui ne goûtèrent pas la pre- mière Edition de ce petit Ouvrage \ mécontens de n'y trouver ni exemples ni defcriptions curieufes de certaines fi- gures dont on remplit communément les livres qui traitent^de la Perfpe&ive , & plus furpris encore de n'y découvrir que de fimples proportions de Géomé- trie , ils conclurent que cet ouvrage étoit de ceux , dont la le&ure ne peut être que féche &/oirt dégoûtante, & INTRODUCTION. xliij dès-lors ils formèrent la réfolution de ne pas même le lire. Ce fut pour me prêter au goût de ces cenfeurs trop ri- gides , que dans les éditions qui fuivi- rent , j'ajoutai quelques Exemples , & je le fis d'autant plus volontiers , que ces exemples font une preuve fenfible de la fupériorité , que les principes que j'avance , ont fur les règles ordinaires de la Perfpeâive , par la {implicite des figures & le petit nombre des lignes que j'emploie pour tracer différents fu- jets, qui , félon la méthode commune, ne pourraient l'être que par des figures compliquées & repréfentées par une multitude de traits propres à y jetter de la confufion. Il m'auroit été facile de multiplier ces Exemples & d'étendre beaucoup plus certains articles dont je me fuis xEv INTRODUCTION* contenté de ne donner que les premiè- res notions , notions qui m'ont paru aflez aifées à tléveloper pour ceux qui vauroient une fois compris ces principes ; mais en me livrant ainfr au goût d'un certain public, n'aurois-jepas cherché à plaire plutôt qu'à inflruire ? La voie la plus courte & la plus fure de fe ren- dre habile dans un art , n eft pas de parcourir un grand nombre d'exemples imaginés par un autre , mais d'en pof- féder parfaitement les principes & de fe les rendre familiers, en cherchant foi- même différents cas , auxquels on puiffe en faire l'application. D'où je conclus qu'il n'y a que la pratique qui puifle réellement perfectionner xm Artifte. On m'obje&erà peut-être que j'ai traité ce fujet d'une manière unpeu trop géométrique, & qu'il eft difficile à ceux INTR O D UCT 10 M ; *lv -qui n'ont aucune teinture de la géomé- trie , de pouvoir iûivre les principes que j'ai établis. J'avoue qu'ils* auroient de la peine à s'en tirer , à moins de prendre la précaution de les lire avec Quelqu'un qui pût les aider. On convie^b pour- tant que j'ai tâché de rendre les chofes ' affez intelligibles , pour que ceux qui ont quelques légers commencements dans cette Science , puiflent aifément les comprendre (ans le fecours d'autrui. Quanta ceux qui font bons géomètres, & qui fouhaiteront s'ouvrir unplusvafte champ , je fuis bienaife de les avertir , qu'Us ne doivent pas fe contenter des proportions qu'ils trouveront ici ; qu'ils doivent eux-mêmes , quand l'occafîon s'en préfentera , en déduire de nouvel- les proportionnées aux différentes cir- conftances, où ils fe rencontreront. Il xlvj INTRODUCTION*. leur en -coûtera dans les commence- mens n de la peine & du temps ; mais n'en feront -ils pas amplement dédom- magés par l'étendue des connoiflances qu'ils en retireront infailliblement? La ^npecHve eft une fcience nécef faire à tous lés arts qui fuppofent le Def- fein : l' Archite&ure , les Fortifications, la Sculpture & en général toute la Mé- chanique ne fçauroient s'en paffer ; mais . il n'en eu point , à qui elle foit auffi , abfolument néceflaire , qu'elle l'eft à la Peinture , qui ne peut, fans fa direction, donner prefqu'aucun coup de pinceau. Un objet repréfenté contre les règles de laPerfpeéHve ne rendra aucunement l'i- dée du Peintre , & l'on peut dire" qu'un tableau qui pèche en ce point , révolte . autant que le feroitun ouvrage d'efprit, où l'on n'auroit gardé aucune des règles INTRODUCTION, xlvij de k grammaire & de l'orthographe. On regarde avec mépris quiconque ofe entreprendre un Poème héroïque , ou traiter quelque grand fujet dans une langne qu'il ignore. Peut-on voir d'un autre œil la témérité d'un Peintre , qui fe flateroit de donner un bon tableau , où il n'auroit obfervé aucune des règles de la Perfpeûive ? Combien de mor- ceaux de peinture voyons-nous tous les jours , qui nous paroîtroient excellens d'ailleurs , s'ils n'étoient défe&ueux en te point ? Ce défaut , il eft vrai , eft aujourd'hui fi général, que je ne me rapelle pas d'a- voir encore vu aucun tableau , où l'on ne trouve quelque chofe à redire contre la Perfpe&ive ; & ce qu'il y a de dé- plorable, c'eft-que les plus grands Maî- tres eux-mêmes n'ont pas été exempts xlviij INTRODUCTION de ces défauts : D'où je conclus , que lafource du mal vient du peu d'inftruc- tion que l'on donne là-deflus aux jeu- nes gens qui fe deftinent à la peinture. On fe contente de commencer à leur apprendre le deflein ; on leur montre enfuite l'art de mêler & d'apliquer les couleurs , & l'on fe borne même en tout cela à des règles d'ufage & de rou- tine, fans les réduire à des principes fixes & capables de diriger dans la pra- tique d'une manière confiante & uni- forme. Auffi à peine les Elevés font-ils obligés de travailler d'imagination & fans modèle , qu'on les voit embarraffés à chaque pas. Quoiqu'ils fçachent def- finer & colorer les divers objets qui fe préfentent à leur idée , ils font une foule de fautes qu'ils éviteroient, fi on leur avoit donné des règles fures qu'ils puffent INTRODUCTION* xlfe puflent fuivre. Je voudrois donc que ceux qui font chargés de former de jeunes Elevés dans l'art de la Peinture , examinaient avec foin , s'il n'y auroit pas quelque changement à faire à la manière dont on les inftruit , & s'il ne conviendroit pas de leur apprendre par- faitement les règles fures de l'Art, avant que de leur permettre de fe livrer à toute la vivacité d'une imagination peu inftruite. L'art, de la Peinture confîderée dans ~ toute fon étendue, a deux parties^ l'in- vention & l'exécution. Cette première partie, qui n'eft pas tellement propre à la Peinture , qu'elle ne convienne auffi à la Poèïie, appartient plus particuliè- rement & plus immédiatement à l'idée primitive de l'Artifte qui imagine & qui difpofe fon fujet de la manière la d 1 INTRODUCTION. plus gracieufe & la plus convenable ^ qu'à la peinture elle-même, qui n'eft qu'une copie de cette idée primitive formée dans l'imagination du Peintre, Le point de perfection , que doit fe pro- pofer dans l'invention quiconque veut réuffir dans la peinture , eft de bien choi- fir fon fujet , d'en connbître parfaite- w ment toutes les parties, & de fçavoir les difpofer comme il convient. C'eft en cela que l'Artifte fait paroître qu'il a du génie. Il y a des occasions , où il peut fe livrer à toute l'étendue de ce génie , fans s'aftreindré à aucune règle ; mais cette liberté qui convient en cer- tains cas à l'invention, ne peut jamais ' convenir à l'exécution : & quant à cette • féconde partie , le Peintre a des loix , dont il ne lui eft nullement permis de s'écarter. INTRODUCTION: l\ Une figure dans laquelle on n'aura pas fuivi exa&ement les yegles de la Peripeâive , ne rendra qu'imparfaite- ment l'idée du Peintre ; tout de même que celle dont les couleurs ne feroient pas bien ménagées , ou dont les ombres feroient mal placées. Et s'il arrivoit qu'un fujet exécuté fidèlement félon les règles , pût , malgré cela , paroître éér feâuèux , on n'en doit point attribuer le défaut à cette fidelle obfervation des règles, mais Amplement au vice de l'i- magination qui l'a conçu. Ce qui aura été imaginé avec jufteffe & avec agré- ment, ne perdra jamais rien de fa per- fection «dans l'exécution , quand on fe conformera exactement aux règles. C'eft ce qui m'engage à communi- quer ici quelques penfées qui me font venues fur la manière de former les a ij HJ INTRODUCTION. \ jeunes Élevés dans Fart de la Peinture! * Je voudrois qu'on leur apprît d'abord Ce qu'il y a de moins difficile dans la Géométrie pratique, & qu'après leur en avoir donné les premières notions , on leur fit apprendre l'Arithmétique ordi- naire ; on leur enfeigneroit enfuite les règles de la Perfpe&ive , & quand ils y auroient fait affez de progrès pour avoir une idée claire des changements que fouffre une figure qu'on repréfente fur un plan , on les exerceroit pour lors au Deffein , en obfervant de le faire toujours félon les règles de la Perfpec- tive ; car rien ne doit être plus fami- lier à un Peintre que la perfpe£Hve , puifque rien n'eft plus propre à le ren- dre exatl: & corre& dans l'exécution, & à lui donner même de la facilité pour l'invention. INTRODUCTION. lii/ Pour ce qui regarde la manière de colorer, je crois qu'avant que d'em- ployer un Elevé à copier des peintu- res , où fe trouve une grande variété de couleurs , on doit le mettre au fait de la théorie des couleurs , lui appren- dre les propriétés de chacune en parti- culier , lui montrer les raports qu'elles ont entr'elles & les différens effets qu'on peut produire par leur mélange. Il faut furtout^ii expliquer la nature de certai- nes couleurs principales, dont on fe fert le plus fouvent, & ne pas fe contenter de quelques ohfervations détachées , mais réduire le tout en méthode réglée. Je m'imagine ne pouvoir rien don- ner de mieux fur cela , que ce que j'ai ajouté en forme de fupplément, & que j'ai tiré des principes de Newton fur les couleurs. On pourroit encore»y ajouter Kv INTRODUCTION. une méthode fure pour apprendre à un Élevé le fecret de ménager avec art le clair-obfcur & quelques autres par- ticularités abfolument néceflaires dans la pratique , dont je me fuis contenté de ne donner ici qu'une légère idée , & des vues , que les grands Maîtres pourroient perfe£Honner & réduire en règles. Ce Livre eft fi court qu'il feroit inu- tile d'entrer dans un plus grand détail fur ce qu'il contient. * *>&* *XT* AVERTIS SE ME N T. C ETTE Traduction étoit fur le point de fortir de deflbus la Prefle , lorfque nous avons reçu un exemplaire de ce même Ouvrage traduit récemment en Italien , par le R. P. François Jacquier , de l'Ordre des Minimes , & Profefîeur dePhyfique au Collège de la Sapiehce à Rome. Le R. P. Jacquier eft fi connu dans la République littéraire, & fa réputation £i univerfellement reconnue parmi les Mathématiciens , que ce n eft pas^in foi- ble préjugé en faveur de la Perfpe£Hve du Doôeur Taylor , que de voir le cas qu'en fait ce célèbre Géomètre. Quoi- que l'Italie , accoutumée à fe diftinguer dans les Arts qui demandent une con- noifTance de la perfpe&ive , fait déjà fi riche en Traités fur ce fujet , le R. P. Jacquier n'a pas cru en augmenter inu- tilement le nombre par la Tradu£Hon de celui-ci. Le Traducteur Italien , après avoir donné à l'Auteur Anglois les éloges que l'Europe entière lui accorde , parle de ces nouveaux Principes de PerfpeéKve linéaire comme d'un des meilleurs Ou- vrages qu'il connoiffe en ce genre. Il le regarde comme un de ces Livres élé- mentaires qui décèlent un. grand hom- me. Ce qui lui en plaît fur tout , ç'eft la brièveté & l'univerfàlité des princi- pes , qui ne font pas tellement bornés au fujet , qu'on ne puifle encore les ap- pliquer à des matières beaucoup plus relevées. NOUVEAUX NOUVEAUX PRINCIPES D E PERSPECTIVE LINÉAIRE. PREMIERE PARTIE. DÉFINITION PREMIERE. JLa Perfpective eft VArt de lr*cer exa&emem ' fur un Plan la repréfentation d'un objet donné y quel qu'il foin OUR avoir une idée claire & par- faite des principes de cet Art , il faut que le Lefteur obferve que dans tout tableau fait parfaitement $Aon les règles & place dans fonvrai point de* vue, les figures qui y font tracées doivent étife 6 a y i Nouveaux Principe* bien représentées , que le Speôateu^fbît en* barraffé à diftinguer la repréfentation de l'ob- jet , d'avec l'objet lui-même a&uellement fitué dans la même pofition dans laquelle il paroît repréfenté. Un pareil effet fuppofe que lés rayons de lumière qui partent de chaque par- tie de cette repréfentation , pour aller à Poeil du Speftateur , & ceux qui viennent des par- ties correfpondantes de l'objet réel y auront tous la même dire£Hôn , la même force d'om- bre , de lumière & de couleur. Je fuppofe donc {figure i. planche i. ) un Speâateur dont l'œil O eft placé de façon, qu'il vbit la repré- fentation a bc de d'un cube : je fuppofe en mê- me tems que ABCDE eft le cube réel , & qu'il eft aâuellement dans la même pofition dans laquelle on a voulu le repréfenter ; la lumière qui part du point a de la repréfenta- tion du cube , doit aller à l'œil O du Spe&a- teur par le rayon aO , dans la même direc- tion , avec la même couleur & avec la mê- me force d'ombre ou de lumière , que fi elle partoit du point correfpondant A du cube réel par le rayon AO. Ces trois circonftances dont nous venons de parler , font que la féconde de PerfpeQlve linialreî ^ partie de la Peinture , qiii eft l'exécution , fe divife elle-même en trois Parties. La première feft le Deflein , qui fo'eft autre chofe que Fart de copier exaôement la iîtuation & les pro- portions des figures qu'on . veut repréfenter j & on l'appelle Perfpeêtive , quand , pour le faire avec la dernière exaétitude ,.on ne s'en tient- pas au fkttple coiip d'œil , & à une cer- taine habitude de la main acqûife par la pra- tique, maïs qu'on fiiit les règles que les Ma- thématiques nous prefcrivëht pour y réiiffir : c'eft de cette partie dont il eft ici queftion, La féconde ^ft l'art d'appliquer les couleurs* Enfin la troifiemë eft te ïttaniefe de ménager les jours & les ombrefs/'feè qite les 'Italiens appellent chidfôfèkrà j & que hbus appelions fen frànçpîs le tlair-dbfiùrl -Ç'eft de cette pre- mière - défïnitiotl que dépendent les principes de toute's ïés^rdeî delà Peinture , iùàteèh particulier; cei#: $e la. ,^erfpç£Hve j & ainfî dans les démpnftrations des propofîtions que nous établirons 1 dafis* ce livre , on doit fe rappellef cette définition , &Vattacher fur- tout à faire voir' que les Payons 'qui partent des différent points donnés du- tableau, font Àij jf îfmrveaux Principe* dans la même direction que ceux qui partent des points correipondans de l'objet qu'on co* fie y $11 efl: placé dans la même fituarion dans laquelle il eil repréfenté. Définition IL Lorfque plufieurs lignes tirées, félon certaines règles. Je différentes parties d'une même figure % coupent un plan , & lorfquen le coupant ainfi, ou ce qui efl le même , lorfque par ces inter- jections elles forment une figure fur ce plan j; * cette figure ainfi tracée s 9 appelle la projection, de l y autre figure* Les lignes qui forment cette projection, y^prifes toutes enfemble , s'appellent ^^ te le fyftême des rayons : & lorfque ces rayons paffent tous par un feul & même point, on U4 CoBe > to appelle le cône des rayons. Si ce point Jç trouve être VotiLdu Spectateur, alors le jyflémç iùpùpcdes rayons s'appelle le cône. optique» Définition III. • Quand le Jyftême des rayons gflxompojc de lignes parallèles les unes aux autres & perpen- diculaires à l'horifon y & que la projection qu'elles produifent, efl parallèle à Chorifon, on 3e Perfpeftive liniaîrel f T appelle îchnographie de la figure propofêe. Wuwçapfi* Donc ( dans lafig. 2* plànch. i. ) le plan^^*^ GHIK étant parallèle à Fhorifon , & les rayons "***• Aa , Bb 9 Ce &c. qui partent des différents points de Fo&aèdre ABCDEF, étant perpen- diculaires à Thorifon & parallèles entr^eux, la proje&ion abc de qu'ils produifent, fera fichnographie de la figure ABCDEF. Définition IV. Lorfque les lignes qui compofent le fyflêmi des rayons , font parallèles lès unes aux ^autres & en même unis à Vkorifon y & que la pro- jection qui en réfulte y fe trouve formée fur un. plan perpendiculaire à ces rayons & à Uhori* fon 3 cette projection s'qppelle l'orthographie Oitfc«paphfe ïFune figure donnée. fcbn les défi- J & luttons ordfar Donc (fig. a. planch. t. ) les rayons Âa, 1 Bb , Ce , fe trouvant parallèles les uns aux autres , & en même tems à Thorifon $ & le plan GHLM, fur lequel eft faite la projec- tion abedef , étant perpendiculaire à ces rayons, cette projeéHon eft t orthographie è& la figure ABCDEF. Ce font là les définitions ordinaires dqt Aiii 6. Nouveaux Principe* 5J§^! termes ichnograjphie & orthographie /maïs lois e iôr Q ue nous nous en fervirons à Favenir , ils figni- fieront amplement deux projettions faites par des fyftêmes de rayons parallèles entr'eux & perpendiculaires aux plans fur lefquels ces projetions font faites , fans avoir aucun égard à leur fituation par rapport à l'horifon. Dans ces fortes de projeéHons , la projec- tion d'un point ou d'une ligne en particulier, eft quelquefois appélléé le lieu de ce point ou de cette ligne fur le plan de cette projec- tion :*ainfi a eft le lieu du point A fur le plan GHIK ,&aeeft le lieu de la ligne AE fur lq j>lap GHLM Définition V; Quand la projeSion ejt faite par un cône de rograplne rayons , on l'appelle fcénographie. Ainfi (dans lafig. i.planck. z.) la projec- tion abcde formée fur le plan FGffl , par les rayons AO , BO , CO , &c. qui partent des différens points du cube ABCDE, pour fe ren- dre au point O, doit fe nommer la fcénogra- phie de la figure ABCDE. y Nous montrerons dans la fuite , que cette de Perfpective linéaire. j projeftion eft la repréfentation de l'objet, vue par l'œil du Spe&ateur placé en O. Il eft pareillement évident , qu'on doit rap- porter à cette efpéce de projeôion les om- bres des figures , lorfque la lumière qui les forme n'eft confidérée que comme un point j quand même ce point ferait regardé comme placé à une diftance infinie , & que les rayons qui forment cette projeâion feraient paral- lèles entr'eux ; ce qui arrive , quand il s'agit du fbleil ou de la lune. , Définition VI. Le point de vifion , ou de f œil , ejl le point Poîntdera 4>à U œil du Spectateur doit être placé 9 pourvoir la repréfentation de V objet fur le tableau. Ce point n'eft autre chofe que le fommet du cône optique , comme il 'paraîtra évidem- ment par le Théorème %. où nous ferons voir que la repréfentation d'un objet eft fa pro- jection fcénographique fur le plan du tableau. Definitioml VIL Si du point de l'œil O F on abaijfe une ligne &g. 3. pt« OS perpendiculaire au tableau CABI, le point *' Aiv 8 Nouveaux Principes S où cette ligne rencontre le tableau y fe nomme Ce^eduta. /e QmK fa tableau . & fo £jl ance OS entK . le centre S & le point de l'œil O y fe nomme S^ ^fimplement la diftance du tableau. C'efi en effet la plus cgurte dijlance de l'œil au tableau. Définition VII L pian de direc- Q n appelle plan de direftion , un plan OED parallèle au tableau CAB1 , qu'on imagine pajfer par le point de tœil O. Définition IX. objet. On * appelle objet un point y une ligne y une furface ou un folide 9 ou tout autre objet réel,, qu'on doit copier y & qui efi placé danslajuuc* tion dans laquelle on prétend le représenter* Définition X. pianderobjet Le plan de l'objet efi le plan où efi Jîtué t& le point y la ligne ou la furface de l'objet réel qu'on veut repréfenter* Nous h nommerons plan objeftif , & ainfi le plan EDFH fem le plam objectif du tatyau CABL Définition XL Le point B y où une ligne FG de l'objet * i de PerfpeBlve linéaire! $ prolongée , s'il efl nécejfaire , coupe le tableau 9 fe nomme Jimplement Tinterfe£Hon de cette de la ligne oh- I . jeftive avec ligne. ' te tableau. Définition XII. La ligne BI dans laquelle' le plan objectif EDFH coupe le tableau CABI , fe nomme l'interfe&ion du plan obje&if. On pourroit, pour s'énoncer plus clairement y nommer cette ligne rinterfeftion du plan obje&if avec le ^S^^ tableau, & nommer le point B , rinterfe6tion^* clett - de la ligne objeétive BF avec le tableau. Définition XIII. Le point D , où là ligne objective GF étant prolongée, coupe le plan de direction ,fe nomme le point de direftion de cette ligne objective y ^^ue! & la ligne DO menée de ce point au point <&l5 neob i eahre - l'œil y fe nomme la direârice de cette même ?* eaûc ? de * J m . la ligne objec- ligne objective. tivc% Définition XIV. La ligne DE dans laquelle le plan objectif EDFH coupe le plan de direction ( défin. 8. ) fe nomme ligne de dire6tion du plan obje&if j a^* d fe elle eft parallèle à V interfeStion Bl du plan ob- *^ jectif avec le tableau % 10 Nouveaux Principes Définition XV. La ligne OV ' > menée du point de l'œil O r parallèlement à la ligne objective DF ,fe nom* Faraude à la me (implement la parallèle à la ligne obîeo* ligne objeai- . J r r & ' ve. nve. Définition XVI. Le plan OVSC > qui pajfe par le point de l'œil y & qui ejl parallèle au plan objectif **&&*** EDFH x fe nomme fimplement le parallèle du plan obje&if» Définition XVII. Le point V ^ où la parallèle OV de la ligne objective* coupe le tableau CAJBI , fe nomme le jeaiye. tance OV de F œil à ce point de fuite y fe nom- ^ïïde'foife 1 ! me * a diftance du point de fuite. Définition XVIII. La ligne CV * dans laquelle le parallèle OVSC du plan objectif EDFH coupe le ta- Lignedefoite bleau ABI . fe nomme la ligne de fuite de duplanobjec- J " **• ce plan objeétif ; & fi du point de l'œil on mené une ligne OS perpendiculaire à la ligne de fuite CV, le point S, où cette ligne ejl ainfi de Perfpe&ive linéaire. r \t coupée , fera le centre de la ligne de fuite } ^êdlfirite & la difiance OS de l'œil à ce centre ^fe nomme la diftance de la ligne de fuite. gSBtt Lorfque le plan obje&if n'eft pas perpen- diculaire au tableau , la ligne OS perpendi- culaire à la ligne de fuite n'eft pas la diftance du tableau , & pour lors le centre du tableau eft au deffus ou au dèflbus de cette ligne* Définition XIX. La représentation d'une figure fe nomme la projection de cette figure. éS^L - Si Ton a devant les yeux la figure traîne- nt /?/a/*cA. i. ) on fe rapellera aifément tou- tes ces Définitions. . Le point O eft le point de Tcefl. Difin. & Le plan ABCI eft la Çirface du tableau. Le plan DEFH eft le plan objeftif. Le plan ODE parallèle au tableau, eft \tDifin.s. plan de direftion. Le plan OVS.C eft le plan parallèle au£>#„. t6 . plan obje&if. Le plan OVBD eft le cinquième plan que Ton fuppofe former un parallelograme , en coupant les quatre précédens. tï Nouveaux Principe* Défin. p. La ligne FG eft une ligne objeflive que£ conque placée dans le plan objeôif DEFïi -Défin. tp La ligne qui coupe le tableau en V , & qui ëft parallèle à la ligne objeéHve FG , fe nom- mé la parallèle de cette ligne. Difin. i2. La ligne BI eft l'interfeftion du plan objec- tif avec le tableau. Défin. 18. La ligne VC eft la ligne de fuite du plan obje6Hf DEFH. La ligne OS perpendiculaire à la ligne de fuite VC , eft la diftance de l'œil au centre de la ligne de fuite. Défin. tu ' Le point B , où la ligne objective coupe le tableau , eft l'interfe&ion de cette ligne Défin, 13. Le point D , où la ligne obje&ive coupe le plan de direction , fe nomme le point de - direftion. • Défin. ij. Le point V , où la parallèle de la ligne obje&ive rencontre le tableau , eft le point de fuite. On l'appelle ainfi, parce qu'il re- pfréfente le point infiniment éloigné de la li- gne GF prolongée à l'infini. Enfin fi du point O on mené une perpen- diculaire au tableau, elle, représentera fa dis- tance au tableau , & le point où elle rencon- tfe Perfptctive linéaire! 'fd tore le tableau, fera le centre du tableau ; "& îl eft aifë de concevoir qu'on n*a pas voulu mener cette ligne , pour ne pas embrouiller la figure j mais que- lorfque le tableau ABK2 eft perpendiculaire au plan objeâif EDFH , la ligne OS eft la diftance du tableau , & S eft le centre du tableau* Axiome premier. -> L'interfeéHon commune de deux plans eft une ligne droite. ■ ■• -■ - _, Axiome IL ! Lorfque deux lignes droites fe rencontrent ^ un point, ou lorfqu'elles font parallèle^ Tune à, Tautre, un même plan pejut paffer par toutes les deux. A X I Ô M .£" m JII. Si deux lignes drq|pes, étant, parallèles ou formant un angle , font coupées' par une troi- sième , elles feront toutes iyôis, dans le même plan j c'eft-à-dire , ^u'un plan cfUi pafTera par deux de ces lignes , paffera àufli par la trot- fieme. $M' . . ^Nouveaux Principe* r A X I O M E IV. • Tous les points d'une ligne droite font dans le même plan où eft cette ligne, L E M m e J. 'Figure 4 ; Si BÔS & AEBD font deux plans qui fe Planche u coupent mutuellement dans la ligne ASB , & que du point O de l'un de ces plans on mené les deux lignes OS & OC , dont Tune ibit perpendiculaire en S à la ligne AB , & Fau- tre en C au plan AEBD , & que Ton joigne les deux points C & S par la ligne CS , cette titoifiemé ligne CS fera perpendiculaire à la ligne ASB. Ce qui fuit évidemment de la P«> pofition II, du livre IL des Elémens. - "'"■ 'de Perjpe8ive linéaire; ïj< THEOREME PREMIER. Toute ligne menée dut centre du tableau au cen- tre de la ligne de fuite y ejl perpendiculaire à cette ligne de fuite. Démonstration. S Oit AEBD ïe plan du tableau, O le meure 4: point de Tœil, OSB le plan parallèle au «&■** plan ohjeftif ; la lighe ASB fera là ligne de fuite , qui {par là dèfin. iS. ) eft TinterfeéHon du tableau, avec le, plan parallèle au plan ob- jectif. Si Ton mené OS perpendiculaire à AB, le point S fera Iè centre «le la ligne de fuite {par la même défin. ) &■ fi Ton abbaifle OC perpendiculaire au tableau AEBD , le point G .— fera Jp centre du tableau ( par la défin* y. ). •• ' mais par le lemmel. la ligne GS qui joint ces deux centres, eft perpendiculaire à la ligne ASB. Donc la ligne qui joint le centre da ta- bleau & le centre de la ligne de fuite, eft perpendiculaire à cette ligne de fuite: ce qu'il falloit démontrer. : ! ; Corollaire. La diftancç Q$ de k ligné îl $[ar confêquent une ligne droite ( pat l y Axio~ fne I.) : CoRôLLAïkÊ IL On peut prendre pour figure objeftive d'une proje&ion , tout objet* qui peut produire le même cône de rayoftsJ Ainfi la ligne d e ii*eft pas moins la figure ôbjeâive de la proje&ioii de , que la ligne DE, parce que l'une & l'autre produifent le même cône de rayons ODE* Ceft par-là qu*ott peut expliquer raifona-* . blement , comment les figures tracées fur un tableau 9 nous repréfentènt û parfaitement ce B *8 Nouveaux Principes que Ton a prétendu leur faire repréfenter * car nous femmes accoutumés à juger que ce qui eft repréfenté de telle façon , qui a telles couleurs , qui eft éclcfiré ou ombré de telle manière , tracé fous telle forme , enfin qui eft placé dans telle fituation , eft infailliblement tel objet. Toutes ces circonftances font ordi- nairement néceffaires pour repréfenter parfai- tement un objet , quoique dans le DefTein il iiiffife0 Nouveaux Principe*' trouver ( par l'Axiome z. ) dans le même platf que cette ligne, & dans le plan du triangle OFG : donc fg étant prolongée , doit paffer auffi par le point de fuite V. Ce qu'il falloit démontrer. Ce Théorème étant comme le point d'ap- pui fur lequel porte toute la pratique de la Perfpe&ive , le Leâeur ne fauroit trop fe le rendre familier. Pour fixer encore mieux foti attention , j'ai cru devoir repréfenter fous un autre jour ce même Théorème dans \ajigurc z. plane fu in où laproje£Hon bc rencontre la ligne obje&ive BC dans le point K(*) qui -eft l'interfe£Hon dé cette ligne avec le ta- bleau, & où la même projeéHon bc paflè par tfi point de fuite V , qui eft celui où la ligne OV , parallèle à la ligne objeftive BC, ren- contre le plan prolongé du tableau. N. B. Lorfque la ligne obje&ive elle-même pafle par fon point de fuite , ( ce qui arrive lorfque le point de l'œil O eft dans cette li- gne ) alors la projefHon entière de cette ligne (*) On fuppofe que les points K & V de la fig. i. plane, i: font dans le plan du tableau, comme Us s'y trguveroient fie* plan étoit prolongé. r ie PerfpeSive linéaire; ir îè réduit au'point de fuite V \ & ainfî on peut dire alors que cette ligne s'éloigne tellement qu'elle difparoît : c'eft en partie pour cela que j'ai appelle ce point, le point de fuite. D'ail- leurs plus un objet eft éloigné dans une ligne objeétive , plus fa proje&ion eft petite & s'a- proche du point de fuite j de manière que lorfqu'U paroît dans ce point, fa projeétion eft infiniment petite , parce que cet objet eft alors à une diftance infinie. Pour comprendre cela, il ne faut que fe rappeller l'effet que pro- duit fur nous la vue d'un homme qui fè pro- mené dans une longue allée : plus il s'éloigne, plus il nous paroît petit. On verra , dans les Corollaires fïiivants , la raifbn de cette dimi- nution apparente. Corollaire L Les projetions de toutes les lignes obje&ives qui font parallèles entre elles , & qui ne font pas parallèles au tableau % paffent toutes par le même point de fuite \ car elles n'ont qu'une feule parallèle com- mune à toutes. C'eft ce qu'on voit dans la figure f . où les projetions da & cb des lignes F ^ ure * parallèles DÀ & CB fe coupent dans leur point de fuite commun V. Bii; *%t Nouveaux Principes Corollaire II. Le centre du tableau eft le point de fuite de toutes les lignes perpenp diculaires au tableau. ( Voyez Us Définitions VU. XV. & XVII.) THEOREME IV. La projeSion (Tune ligne objective parallèle au tableau y efi paralUle à cette ligne objective* Figun /. Ç Oit EF le tableau, AB la ligne objec- PUnchi t. ^ tiye ^ ui ^ e ^ p ara n e i e ^ & ^ f a projee- jeétion ; O le point de l'œil & QAB le cône optique : ( par le Théorème z. ) ab eft Tinter* feétion du tableau avec le plan du trianglç OAB. Donc AB étant parallèle au plan EF du tableau , ab fera parallèle à AB , étant l'une Se l'autre dans le plan du triangle OAB , & ne pouvant pas fe rencontrer : car fi ces deux lignes pouvoient fe couper , leur interfe6Kon feroit dans le plan EF : donc AB ne feroit pas parallèle à EF, Corollaire I Les projetons de plu* {ieurs lignes , parallèles entr'elles & parallèles au tableau , feront auffi parallèles entr'elks j He Perfpectlvè linéaire. îj & aînfiles projetions ab & de font parallèles entr'elles & aux lignes obje&ives correfpon* dantesAB&DC. Corollaire IL La projeétion abcd d'une figure plane ABCD, parallèle au ta^ Heau , eft femblable à cette figure objeéUve ABCD : car fi Ton mené la diagonale AC & fa proje&ion correfpondante ac > les côtés ab , bc, ac feront parallèles aux côtés obje&ifs corrèf. pondants AB , BC , AC. Donc les angles en a, h 8c c feront égaux aux angles correfpondans A, B & C j & par conféquent le triangle abc fera femblable au triangle ABC , & le triangle aed au triangle ACD : donc toute la figure abcd eu femblafcle à toute la figure» ABCD. Corollaire. .III. Dans le même cas; la longueur d'urie ligne quelconque ab de là proje&ion -, eft à la longueur de la ligne ob-i jeftive AB , comme la diftance du tableau eft à la diftance du point de l'œil au plan objec- tif. Car foit la ligne OgG perpendiculaire à ces deux plans qu'elle coupe en g & G , nous aurons ab : AB : : Oa : OA : : O^ : OG ( par la prop. xy. du Liv+ IL des Elemens. ) Mais g eft le centre du tableau, Og- la diftance du Biv $4 Nouveaux Principes tableau , & OG la diftance entre le«point de l'œil O & le plan objeftif ABCD. Donc ab eft à AB comme la diftance du tableau eft à la diftance entre le point de l'œil & le plan .©bje&if. o THEOREME Vi La projeSion d'une ligne eji parallèle à fa directrice. N a déjà fait voir dans les Définitions, de même que dans le Théorème 3. que Tigun 3. l es lignes OF , OG , OD * fg font toutes dans fane et. j e m g me pj an . ma j s ] e p} an fe di re fti on ODE eft parallèle au plan du tableau ABIC { Défin. & ) Donc la dire&rice OD eft pa- rallèle à la pxo]e&ion fg (par la Prop. iff. du Liv. II. de Elemens. ) Corollaire I. Les projetions des lignes qui ont la même dire&rice , font parallèles entr'elles. Cor ollaire IL Lorfque la ligne objeftive GF eft parallèle au, tableau , c'eft-à-dire lor£ que GF eft parallèle à BI , qui eft l'interfec- tion du tableau avec le plan objeftif , la ligne 2e PerfpeSive linéaire^ *nf OD fera aufli parallèle au tableau & à la li- gne obje&ive, & par conféquent elle eft dans le plan abkQ parallèle au plan objeôif. Donc aufli la ligne de fuite CV du plan ob- je&if DEFH & la proje&ion gfde la ligne objective GF , font dans ce cas parallèles en- tr'elles. Pour voir cela évidemment y il ri y a quà concevoir y que le plan ODGF foit placé de fa- çon que le point D fe trouve fur la ligne Ob, les deux lignes OD & Ob fe confondant / car alors il ejl évident que GF fera parallèle à Ob & à BI y & que f g fera aufji alors paral- lèle à BI & à la ligne de fuite CV. THEOREME VI.. La ligne de fuite CV 9 Vinterfection BI & la Figure y ligne de direction ED d'un plan objectif font Pian€Ai l parallèles entr elles. CAr les plans OVC & DFH étant pa- rallèles (par la défin. 16.) aufli bien que ODE & CAB, la ligne de fuite CV , l'interfeftion BI du tableau avec le plan ob- jectif, & la ligne de direction ED feront pa- ±6 Nouveaux Principes Talleles (par la prop. 16. du liv. IL des EU* mens. ) Ce qu'il falloit démontrer. Corollaire. La diftance /V d'un point tle projeftion f au point de fuite V, eft à la diftance BV du point d'interfeôion B de la ligne obje&ive au même point de fuite V , comme la diftapce OV de l'œil au point de fuite V, eft à la diftance DF de la dire&rice au point obje&if F. Car OVBD eft un pa- rallélogramme : donc B V eft égal à DO , & les triangles /OV &-OFD font femblables* puifque leurs côtés V/& OD font parallè- les. Donc fV : VO : : DO ( = BV ) : DF« /V : BV : : OV : DF, THEOREME VIL Les divers points de fuite de toutes les lignes d y un plan objectif [ont dans la ligne de fuite CV de ce plan. Démonstration. Flgurey T)Uisque toutes les lignes obje&ives font PUnche t. J; ^ L3ns \ e m ê me plan , leurs parallèles qui paffent toutes par le point de l'œil O , fe* 4e Perfpective linêairel lf font suffi toutes dans le plan parallèle au plan objeétif ( par la Proportion i5. du Li- vre IL des Elemens. ) Donc tous les points de fuite feront dans la ligne de fuite CV. prolongée , s'il eft néceflaire. Corollaire L ï-es plans objeÉKfs qui font parallèles entr'eux , ont la même ligne de fuite. Corollaire IL Le point de fuite de la commune feéHon de deux plans objec- tifs, eft le point où les deux lignes de fuite de ces plans fe coupent fur le tableau. u Corollaire I/L La ligne de fuite d'un plan perpendiculaire au tableau , paffé par le centre du tableau $ c'eft-à-dire que dan$ ce cas le point S eft le centre du tableau t & la ligne OS eft la diftance du tableau ; au lieu que dans les autres cas , où le plan obje&if n'eft pas perpendiculaire au tableau, le centre du tableau fe trouve au defTus , ou au defTous du point S ou de la ligne de fuite CSV # ±9 Nouveaux Principes wbssssss* —ssssssm THEOREME VIIL Les interjections de toutes Us lignes du mi- me plan objectif avec le tableau font dans Vinterfection de ce plan avec le tableau:. Ce qui n'a pas befoin de démonftration. Corollaire h L'Intersection de la ligne qui fait la commune fe&ion de deux plans objec- tifs , eft le point où lesniterfe&ions de ces deux plans fe coupent fur le tableau. Corollaire IL Les plans dont Pinter- fè&ion commune eft parallèle au tableau % ont des interfeftions avec le tableau & de$ lignes de fuite parallèles entr'elles* 3fe PtffpeUlve linéaire*. 2$ PROBLÊME PREMIER. 2T/d7tf & par confequent fon alterne Aba i ayek été droit , & qu'on eût fait tourner les triangles SOa & bka autour de Taxe Sab y jufqu'à ce que SO & bk fut fent perpendiculaires au tableau DEVS , O feroit devenu le point *te l'œil , A le point obje£tif & AO le rayon vifuel qui auroit, coupé le tableau en a 7 & par confequent le $6 Nouveaux Principe* point a {par le Théorème IL ) auroït été là projeôion de l'objet A ; mais le point a eft toujours le même > foit que l'angle OS£ foit droit ou non ; parce que les triangles OSa & kba font femblables , & par confe- quent Sa : ab : : SO : bk. Et cette pro- portion ne varie plus par le changement de l'angle OSb. Donc dans tous les cas , le point a ainfi trouvé, eft la proje&ion requifè d'un point dont la diftance au tableau eft Ab & dont la poûtion par raport au tableau . Cil b. . Corollaire I. Ayant mené la droîte Sb > on peut trouver le point a avec l'échelle & le compas , en divifant . la ligne Sb en a^ de manière que Sa foit à la ligne ab , corn* me la diftance SO de l'oeil au tableau , eft à la diftance bk du point objeôif au ta- bleau } ce qui eft néceffaire - y lorfque les dit tances bk ou SO font fort grandes* Corollaire IL On peut trouver, pa? le moyen de cette propofition, la projeftio» d'une ligne, en cherchant les projetions de deux de fes points & menant une ligne droite £ar les deux projetions trouvées* de PerfpecUve linéaire! PROBLÊME IL 'Etant donnée FinierfeSion d'une ligne objec- tive av§c le tableau y fa pojition fur le ta- bleau & par confequent F angle quelle forme avec le tableau y le centre du tableau & la dijlance de Vceil au tableau y trouver la pro- jection de cette ligne , fon point de fuite & la dijlance de F oeil au point de fuite. S Oit DElapofîrion donnée fur le tableau /%«**. de la ligne propofée , D fon interfeôioiL Wtfl,c * cu avec le tableau & S le centre du tableau» Menez DC > qui forme l'angle EDC égal à celui de la ligne objective avec fa pofîtion DE fur le tableau. Menez SV parallèle à DE & SO perpendiculaire à SV. Menez encore OV parallèle à DC & qui rencontre SV enV^. & joignez par une autre ligne les points D 8c V* V fera le point de fuite , OV fa diftance à l'œil, & DV la proje&ion indéfinie de la ligne propofée. Démonstration. . Imaginons que les plans OSV & CED tournent autour des axes S V & DE jufques 5 1 Nouveaux Principes à devenir perpendiculaires au tableau DEVS; O fera le point de Pteil , DC k iigne ob* jeétive , & O V fa parallèle j V fera le point de fuite ( par la définition iy € ) & # par con- féquent DV la proje&ion indéfinie de cette ligne obje&ive ( par le Théorème 3. ) Ce qu'il falloit démontrer. Corollaire L Si Ton conçoit DAC comme la ligne objective que Ton amené fur le tableau , en faifant tourner le plan CDE autour de l'axe DE , on trouvera la. projection d'une partie AC de cette ligne , en menant les rayons vifuels AO & CO qui cou- peront DV en a & en c $ car les points a & c ne dépendent que du parallelifme des* lignes OV & DC & de leur proportion ; la ligne aV étant à la ligne aD comme VO cft à AD, & cV:cD::VO:CD,àcaufe des triangles femblables aVO & aDA 9 cVO & cDC. On aura une idée plus claire de tout ceci , fi Ton compare cette figure avec la figure 3 , où les points O , V ,/, g , B , G , F font analogues aux points O , V , c , a 9 D , A , C de celle-cû , Corollaire II. Ayant trouvé DV, on trouvera r de PerfpeUtvt linéaire! jf trouvera la proje6tion c d'un point quelcon- que avec l'échelle & le compas en faifant *V: cD :: OV: CD. ttt^UmÉâtÊÊÊÊâÊÊÊÊamÊiÊiàëÊÊàm^iÊÊitÊim PROBLÊME IIL ] JLa projection d'une ligne étant donnée &\>ec .p}„ lre -; Jim point de fuite , trouver la projeâion d'un Planch* «. point , qui divijè en rai/on donnée la lign*. objective. \ SOiT ÀB la proje&ion donnée fur laquelle il faille trouver la projie&iôiiX d'un point' " qtri divife la ligne objeétive fuivarit la raiforï : ' donnée & V fôn point de fuite. Menez à vo« r 5 îontè VO & faites ta parallèle à VO. Dun point quelconque O de ia ligne VO , mé- fiez ÔÀ & OB qui couperont ba en afk b* Divifez ab en c dans la proportion donnée ^ & menez Oc qui coupe AB en C ; le point C fera la projeélion requife , la ligne ob- jective de BC étant à celle de CA , comme bc eft à ca. Démonstration. m OV étant parallèle à ba , on peut regar- C 34 Nouveaux Principes der ba comme la ligne obje6tive,.& OV comme fa parallèle j par conféquent O fera le;' point de l'œil & aO , bO , cO les rayons vifiiels qui formeront les projeétions A , B , G Corollaire. Pour peu que le Lefteur foit verfé dans lès mathématiques , il trouvera aifément que CÀ x BV : CB x ÀV : : ca t cb. Et il pourra trouver le point C avec Y£* chelle & le compas en faifant CA : CB : : AV x ca : BV x cb. Car fi l'on imagine la ligne a c b parallèle aux deux lignes OV & ah f on aura par les triangles femblables CA : Ca : : AV: OV v Ca : Çb : : ca : cb. Cb : CB : : O V : VB. Donc en compofant par la multiplication ces trois proportions, on aura ^ = (^ *%x %=) »*2*?i = fi x ;îi c'eft-à-dkeCA:CB:; AV X ca : VB x cb. s^wa r de PerfpeËive linéaire} $f PROBLÊME IV, Etant donnée fur la projection indéfinie d'une jr mrt $± ligne > la portion AB %y projeSion d'une Planche t; partie de cette ligne & fon point de fuite V , touper d'un point donné C de la pro» jection indéfinie un fegment qui foit la pro- jeSion d'une autre partie donnée de la même ligne objective 9 correfpondante à la projet tion déterminée AB% MENEZ à volonté VO & la ligner abc parallèle à VÔ , d'un pbînt quelcon* que O , pris fur VO ; menez OA l \ # OB f •'• OC qui coupent à^-en a > b > c $ prenez ci. qui foit à ab , comme là -partie donnée, de la ligne obje&ive eft à la partie ab de la même ligne , & menez^O^ qui coupe AB en D. CD feya le fcgineiit rfequis, D E M O AT S : -Ï'R"A..T' ION. OV étant parallèle à ba f on peut regarder ba comme la ligne pbjeâive & OV comme fa parallèle j par conféqueftt O fera le point de l'œil , Qa , Ob , Oc , Od les rayons vi- Cij $6 Nouveaux Principe* fuels qui formeront les projeâions À , B , C> D j ainfï qu'on l'a vu dans le Problême pré- cédent , qui n'efl: qu'un cas particulier de ce- lui-ci , fçavoir lorfque le point C fe confond - avec l'un des poin» À oti B. Corollaire. Oh peut trouver lé point D avec ûiie échelle & un compas , eh fài- fintDC: DV::^xABx C\:ah * A V X BV. Car on aura de la même maniéré que clans le Corollaire du Probtêhie 3. BA : BC : : AV x <*£ : CV x Je, & CB: CD : : BV * te : DV x cd. Donc en compofant BA : CD : : AV * BV x a* ; CV * DV * c DV* a/. DoncCD:DV;:AB*ÇV % tdiAY xBV x^ # . S** de Terfpective linéaire^ 37 •aagèBsg=BBeg 1 i' 'ii m ■" ■'■m» 'i-'F ages PROBLÊME V, Étant donné le centre du tableau & la défiance de l'œil au tableau y avec l'interjection d'un plan & fon inclinaison au tableau ; trouver la ligne de fuite > [on centre .& fa dijlance* S Oit AB PinterfeéHon donnée du plan^^^ avec le tableau , C le centre du tableau j ******** '• menez CO parallèle à AB & égale à la di£ tance du tableau, & CA perpendiculaire à AB. Menez OS qui coupe AC prolongée en S , de manière que l'angle OSC foit égal à Finclinaifon du plan objeftif avec le tableau* Menez enfin SD parallèle à AB j SD fera la ligne de fuite, S fon centre & OS fa diftance. Démonstration. Imaginons que le triangle OSC foit élevé fur le tableau de manière que OC foit per- pendiculaire au tableau ASDB. Dans ce cas O feroit le point de Tœil , & SD étant pa- rallèle à AB , un plan qui pafferoit par cette dernière ligne & par le point O , feroit le pa- rallèle d'un plan objeâif qui pafferoit par AB C 11 j 38 Nouveaux Principe* & qui ferait incliné au tableau félon Fangle OSC Donc SD eft la ligne de flûte ; & OS étant dans ce cas perpendiculaire à SD, S fe- rait le centre & SO la diftance de la ligne de fuite SD. Ce qu'il falloir démontrer. N.B.Ea prenant OC pour rayon , CS eft la cotangente & OS la cofécante de ïïncli- naifon du plan objectif avec le tableau. PROBLÊME VI. Etant donné , Vinterfection d'un plan objectif % fa ligne de fuite 9 fon centre & fa diflance jt trouver la projeSion d'une ligne quelconque du plan objeSif > de manière que les figures de ce plan objeâif foient repréf entées dans leurs jufles proportions. Tigure 10. Ç Oit DF l'interfe&ion donnée du plan ob- PUnchc*. J5 . eftif ayec j e taWeau? H Q fa jjg^ de fuite 9 & S le centre de cette ligne ; élevez SO perpendiculaire à GH. Soit ÀBDF le plan objeftif ramené dans le plan du ta- bleau , en le faifant tourner autour de fon in- terfe&ion DF , & foit OHG le plan parallèle au plan obje&if , ramené auffi au plan du ta- r Je Perfpèctive linéaire; }

. Menons OG parallèle à AB , & qui coupe la ligne de fuite en G. Menons enfirite la li- gne DG , qui fera la projeétion indéfinie de la ligne objeétive AB, Enfin par les points A & B , menons à volonté les lignes AC & BC qui fe rencontrent en C ; & après avoir trouvé f comme cWevant , leurs projetions indéfinies FI & EH qui coupent la ligne DG en a & en b , nous aurons dans la ligne ai la projeétion déterminée de la ligne objeétive AB j puifque a eft la projeétion de Pextré- mité A de cette ligne objeétive , & b la pro- jeétion du point B qui eft fon autre extré* mité : car FI étant la projeétion indéfinie de AC , & DG de AB , l'interfeétion a de FI & DG fera la projeétion de l'interfeétion A de AC & AB , & ainfi de l'autre point b. Autrement , foit KL la ligne objeétive don- née. Après avoir trouvé par la méthode pré* cédente fa projeétion indéfinie QG , on mè- nera les lignes OK & OL qui coupent cette Civ 40 Nouveaux Principe* projeftkm en k 6c L Ces points k & /i les projeftions des extrémités K & L de la ligne obje£Uve. Autrement , par les lignes diretbices. Vtçttntu &>it EF l'interfe&ion donnée , & que te PUcUkj. jjlan objeétif fbit ramené dans le plan du tst- # bleau EFGH , de .manière que la ligne de di- reétion y qui eft l'interfeôion commune du plan " ' objeftif & du plan de direétion ( définition 14. ) tombe fur HI , & que la diftance entre EF & HI fbit égale à la diftance de la ligne de fuite donnée. Soit auffi O le point de l'œil , ramené dans le plan du tableau avec le plan de direéHon HOI ( qui ejl parallèle au ta~ bleau y définition S. ) on trouvera la projeo tion indéfinie d'une ligne objective AB , en la prolongeant , jufques à ce qu'elle coupe EF & HI en F & G j menant enfuite QG & tirant Fa parallèle à OG , Fa fera la projeo* tion indéfinie requife» On trouvera de même l'a projeâion indéfinie Ed d'une autre ligne AD, qui pafle par A & par fon interfeétion. Avec Fa on aura la projeftion a de l'extré- mité A. On aura de même l'autre extrémité b 1 ou bien on trouvera ces extrémités en de Perjpective lin taire i ^j* jftrenant des lignes des points A & B au point O , comme dans la çonftruâion précédent?. Démonstration, Imaginons que ces figures foient repliées {figure 10. planche z. ) en DF & HG & (figure %i. planche z. ) en EF & HI , de manière que le plan objeéUf , fon parallèle & le plan de dire&ion reviennent avec le point de l'œil O dans la position qui leur convient. On verra alors que D (dans la fi- gure io. planche z.) & F (dans la figure ii m planché z. ) eft rinterfeâion de AB & que Q ( dans la figure' ii. planche z.) eft fon point de direftion.} mais OG (dans la figure 10. plan- che 2, ) eft toujours parallèle à AB. Donc G eft fon point de fuite , & DG fa projeétipn indéfinie {par le Théorème j. ) & Fa ( dans la figure ht. planche z.) eft toujours parallèle à OG qui eft la ligne direftrice de AB. Donc Fa eft la projeftion indéfinie de AB ( par U Théorème b. ) Il eft clair que le point a par TinterfeéUon de FÏ avec DG (dans la figure io. planche z.) &dç Eiavec Fa (dans la, fi- gure ii. planche z. ) eft la projeâion du ppin* %i Nouveaux Principes d'interfe&ion des lignes objeâdves AB & ÀC (dans la figure 10. planche z. ) & de AB & AD (dans la figure n. planchez.) L'autre conftruftion par les lignes AO & -BO , ou OK & KL , eft la même que celle de la figure 6. planche i. par les lignes AO & CO pour trouver les points a & c dans cette figure 6. planche i. comme on Ta ex- pliqué dans le Corollaire i. du Problème z* N. B. i°. Le Lefteur qui n'eft pas verfé dans les mathématiques, n'aura pas beaucoup de peine à imaginer comment le plan objec- tif , fon parallèle & le plan de dfreftion peuvent fe ramener auffi bien que le point de l'œil dans le plan du tableau , s'il veiit bien faire attention que dans la figure 3. plan- che z. tous ces différens plans peuvent fe ra- procher àmefure que les angles OVB & ODB s'aggrandiffent $ de manière que le paralle- lograme O VBD ne formera plus qu'une ligne droite OVB, & le plan de direction ODEfe confondra avec le plan du tableau OVB , de même que le plan objeftif BHF , qui fera vu au travers du tableau & collé derrière h tableau* r de* PerfpeSive linéaire! 5j# 7V1 B. 2°. Dans la figure n. planche z. les projetions ad & kl font parallèles, parceque leurs lignes objeôives ont la même direôrice OH , conformément au Corollaire i. du Théo- rème b. Il en eft de même des projeétiqns • Im & cd dont les lignes objeôives ont la même direftrice OI. i ' PROBLÊME VIL Les mêmes chofes étant données , comme dans le Problême précédent ; trouver la projection d'une figure > qui efi dans le plan obje&if* ON trouvera la projeôion entière de la figure donnée, en cherchant par le Pro- blême précédent les projetions de fes diffé- rentes parties. Par exemple : la projeftion klmnp du pen- .*%»**« tagone KLMNP fe trouve en cette manière. Menez OG, OH, OI, OV parallèles à KL, LM, MN, KP, refpeftivement; les points G, H , f , V feront leurs points de fuite j & KL , LM , MN , étant prolongées , couperont leurs projetions indéfinies dans leips interfec- tions Q , R , T. Donc en menant QG , RH, jj Nouveaux Principe* T1 , on aura les projetions / & m des points L & M par les interférions mutuelles de cçs lignes. Menant enfiiite OK & ON , on aura les points k & n ; & menant fcV au point d» f fuite V de la ligne objeftive KP , on aura la proje&ion indéfinie de KP, Enfin menant OP , on aura le point p. On trouvera les projetions des figures cur- vilignes en cherchant celles de leurs différens points, & en les joignant enfiiite à la main, aufli exa&ement qu'il fera poffible. *%. «j. n. Ainfi dans la figure 13. n°* z % DE étant J'in- . plane. 2. ter f e fti on & VF la ligne de fuite, O le point de Toeil & ABC le cercle objeéHf placé comme 4&ns le Problême précédent , on trouvera la projéftion a d'un point quelconque À , en me- nant AD & fa parallèle O V $ menant enfuite DV & ô A qui fe coupent au point requis a félon la conftru&ion du Problême 6. D étant l'interfeôion & V le point de fuite de la ligne AD. Si les autres lignes de la même figure font menées parallèlement à la ligne AD & parallèlement les unes aux autres, le même point de fuite leur fera commun» r de PerfpeSlvê Rnlutêi ty Ou bien comme dans n°. i. ( * ) VF étant/%. 13: « la ligne de direftion ramenée dans le tableau , J# **•"• * ainfi que dans la figure 11 . planche 2. & tout le refte fubfiftaht comme ci-devant ; 00 mè- nera à volonté AD qui coupera DE & VF en D & en V , & menant enfuite ÔV & Da fa parallèle , on mènera encore la ligne OÀ , qui coupant la ligne Da en a, donne , par là iftême > la projection a du point À j & le iftême point V fervant de point de direétiôn * à tous les points À , B , &c. & à la même ligne OV (par le Corollaire t. du Théorème 5.) Toutes les lignes qui font parallèles à la ligne Da feront parallèles entr elles & à là même ligne OV. ( * ) On peut remarquer que cette ligné VF repréfente la figue DE de la figure 3. planche t. ramenée fur le plan du tableau , en aggrandiffant les angles OVB > ODG juftjues 2l ce qu'ils deviennent chacun.de 18p. degrés ; les angles DOV„ 'êc DBV devenant alors nuls , ainfi qu'on Ta vu dans la i**. te- ; ' l «tarque du Problème 0, la ligne DE ainfi ramenée fur le ta- • * ^ fcljsau eft parallèle à la ligne de fuite CV ( figure 3. planche u\ 6c à la ligne d'interfeâion BI, & OD eft toujours égal à BV; jfi Nouveaux Principes PROBLÊME VlIL Trouver la projection d'une figure , qui eji dans, un plan parallèle au tableau. ON a vu dans le Corollaire z. du Théo- rème 4'. que cette projeflion doit être femblable à fon objet. Il faut donc prendre une copie femblable à la figure objeéHve ^ en donnant à fes côtés homologues la pro- portion qu'on a expliquée dans le Corollaire^ S\ du même Théorème. PROBLÊME IX. Etant donnée Uintèrfection d'un planifia ligné de fuite , fon centre , & fa dijîance ; trou- ver la figure objective d'une projeSion faite . fur le tableau. , figurât*. nPOuT étant préparé dans la figure toi ?knchc2. JL planche z. comme dans les Problèmes 6. & y. foit propofé de trouver la figure ob- je&ive de la proje&ion klmnp. Continuez les * projetions kl , Im x mn jufques à ce qu'elles coupent Pinterfeétion en- Q , R , T. qui fe- jront leurs interférions 7 & la ligne de fuite r JU PerfpeSive linéaire! jgf fcn G , H , I qui feront leurs points de fuite* Prolongez auffi la ligne kp jufques à fon point de fuite V & menez les lignes OG f OH, Oî, OV, & QK , RM, TN paral- lèles aux trois premières refpeéHvement } el- les fe couperont mutuellement en L & en M. Menez Oit & On qui couperont QL & TM dans les points objeôifs K & N de k & n. Me- nez KP parallèle à O V & Op , qui la coupe en P , & ce point P fera le point objeftif de p. Enfin en menant NP > on aura la figure objeôive reqirifè. Démonstration* Cette conftruéHon eft évidente par le Problème f. qui eft Tinverfe de celui-ci. N. B. On peut de même, revenir à la fi- gure objeâive , par le moyen des lignes di- xeâxices 7 comme dans la figure i r \ ?•■.. Î4S Nouveaux Principtf PROBLÈME JL Les mêmes chofes étant dôûnèes ; trouver feu- lement la longueur de la ligne objective d'une projection donnée. ngure to. Ç Oit I , II la proje&ion donnée , le reÛe 9 ianchc*. ^ ^ e j a flg Ure étant conçu , comme dans les Problêmes .précédera $ prolongez I , Il jufques à fa rencontre avec la ligne de fuite % dans fon point de fuite V : & après avoir mené VO ; prenez dans la ligne de fuite Vj égal à VO. Menez enfuite j», I & 3 , IL qui coupent la ligne dlnterfeétion ert 1 & 2 $ je 4is que i , 2 fera la lohgueiif cherchée de la ligne requifede la ligne objè&ivô dont là» projeéHon eft I, IL Démonstration. Soit WTinterfeéUon de I , IL V3 étant égat à VO , diftaiice du point de fuite , & Wz étant parallèle à V3 , on pourra? prendre le point 3 pour le point de -l'œil, ^12 pour la ligne objeéfcive , & 3. 1 , & 3. 2 pour les rayons vifuels qui forment la proje&ion L IL Car fî Ton compare cette figure 10. planche z. ayec la de Pêrfpeciive linéaire. 49 ia figure 3. planche i. on verra que Tinter- fe&ion W eft la même chofe que B ( figure 3. planche t. ) que WV eft BV ; 3V parai-, lele à W 1. 2 eft la même ligne que OV pa- rallèle à BGF ; que I. II eû 9 gf 9 & par con- féquent 1. 2 répond à G F de la même figure 3. planche i. Cor ollaire. On peut trouver la longueur !• 2 avec l'échelle & le compas, en faifant 1. 2 : V 3 ( ou VO ) : : I. II x WV : I, V x IL V Cxr *•* — «•* v dI V in — ■• * V v * V LIÏ v. v^ar — — ^ x Hi^vT"" Tl * ilv *v7 = r£ x w x v? = r£ x £L c'eft-à-dire que i.i:Vj::Ln*WV:H.VxI.V. PROBLÊME X L iT/a/zr donnée la ligne de fuite d'un plan, fan centre & fa diflahce \ & la projection d'une ligne de ce plan ; trouver la projeciion d'une autre ligne du même plan , qui forme un angle donné avec la première. SO 1 t O le point de l'œil , placé comme Figure 10. dans les Problêmes précédents , G H la plMittai . ligne de fuite , & ab la projection donnée j D #o Nouveaux Principes S eô qaeftkm de mener oc, de manière que Tangte objeâif de bac (bit égal à un angle donné. Prolongez ab jufques à ion point de finie G : menez GO & OI qui forment l'an- gle G OI égal àj'angle donné , & qui coupent la ligne de fuite en L Menez enfuite lac qui fera la ligne cherchée. Démonstration. La figure étant conçue, comme dans les Problêmes précédens , foit AB la ligne objec- tive de ab, & par conféquent parallèle à OG ( par la Définition ib.& par le Théorème j. ) Par la même raifon AC parallèle à OI eft la ligne objeéHve de ac ; puifque I eft fon point de fuite ( Théorème 3. ) Mais AB*& AC étant parallèles à OG & OI , l'angle BAC eft égal à GOI , qui eft égal , par la conftru&ion , à Fangle donné. Donc bac repréferitant l'angle BAC , repréfente aufli l'angle donné. Ce qu'il falloit conftruire. N. B. S'il avoit fallu faire enforte , que l'an- gle abc repréfentât l'angle ABC , il auroit fallu prendre l'angle G OH, fupplément à deux droits de l'angle ABC, Car ces lignes OH, « de PerfpeShe linéaire. j i, OG étant parallèles aux lignes BC , BA , il eft évident que l'angle GOH eft Supplément de Tangle ABC PROBLÊME XU Etant donnée la ligne de fuite d'un plan , fon centre & fa diflance , & la projeâion d'un côté d'un triangle d'une efpéce donnée > & qui eft fur ce plan y trouver la projection de tout le triangle* ON trouvera les projetions des côtés qui pt^ to; manquenrà ce triangle , par le Problê- w * w * *> me précédent, les angles du triangle étant donnés j & ainfi ayant la projection donnée ab du côté AB du triangle ABC, on trouvera le point dfe fiiite I du côté ac , en faifant l'an- gle IOG égal à Tangle CAB, & l'on aura le point de fuite H du côté bc , en faifant l'angle HOG fupplément de CBA. N. B. Si le point de fiiite de la ligne don- née ab eft hors de portée , on pourra pro- céder de la manière fiiivante. Prenez une li- gne DR ( parallèle à la ligne de fuite HG , Dij jf Nouveaux Principes + par le Théorème 6. ) pour la ligne d'interfèc* tion , & par le moyen de deux lignes H£E f IaF , menées à volonté par les points b & a, vous aurez les points obje&ifs A & B des points a & b ( par le Problême p. ) & vous mènerez AB. Enfuite fur le côté AB, vous achèverez le triangle obje&if y & trous trou- verez les projetions des côtés qui manquent par le Problême y. Cela eft fondé fur ce que dans la figure 3. planche i. fi l'on mené un plan parallèle au plan obje&if , la projeftion d'une figure donnée fur le plan obje&if , fera aufli la proje&ion dune figure fëmblable du plan parallèle au plan obje&if. . . PROBLÊME XIIL Etant donnée h ligne de fuite d'un plan ,fon centre & fa difiance ', & la proje&ion K des côtés & des diagonales BC, FE,ADj AF, BE,CD; AC,[par lePro- • blême II. ] en faifant les angles HOG de 60 degrés., IOG de 120 degrés, & KOG de 30 degrés i & menant AK & BH, vous aurez le point C. Menez AH & C^ , vous aurez le point D. Menez DE parallèle à IK & la l?gne AS , vous aurez # le point E. ( car S eft le point ♦ de fuite, de AE , l'angle obje&if de EAB Diij j4 Nouveaux Principes étant un angle droit , comme GOS. ) Enfin menez EH & AI , vous aurez le point F , & par conféquent toute la figure requife. On na pas mené les lignes AK , AS , pour ne pas embrouiller la figure $ on fera fouvent de même dans les autres Exemples. Exemple IL Dans h. figure i5. planche 3. on trouve la proje£Hon mrptqs de la figure MRPTQS ( qui eft Pichaographie d'un icofaëdre régulier aflis fur Tune de fes faces. ) Etait donnée la Figure %$. projefHon ab du côté AB , & la ligne de fuite Planche 3. VX , avec le point de Pœil O ramené fur le tableau, comme dans le Problême précédent, » on décrit d'abord Tichnographie obje&ive en traçant deux exagones réguliers & concen- triques AFBICH & RMSQTP f dont les cô- tés homologues font en raifon des parties d'une ligne coupée en extrême & moyenne raifon* ( Voyez la Définition 3. du Liv. 6. des Ele- mens ) & en menant les lignes que Ton voit tracées dans la figure. • Ayant prolongé la proje£^ion ab jufques à fon point de fuite V , on aura les points de de Perfpective linéaire. 5 j fuite W & X des autres deux côtés du trian- gle abc {par le Problème 21. ) enfuite menant à volonté sP parallèle à VX , menez Wa & Vfb qui coupent cette ligne en a & b * & divifant abenk,d,e,l,en même propor- tion que AB en K, D , E, L, on mènera kW, dW, eW, 1W, pour avoir les projetions k, d, e, l des points K , D, E, L (parle Pro- blême 3. ) ; menant enfuite dX , eW & eX , on aura les points/ & g\ menez enfin gV , & vous aurez les point h & i : car X, W & V étant les points de fuite refpeôivement de bc , ne , & V, on a le point q par fofl interfeâion avec IW déjà tracée j parce qtle PQ eft parallèle à AB , & QL à AC. Menez 6W & wV , vous aurez le point r.. Faites m s égale à:md, & menez sW, vous aurez le point s.' Enfin menant ^X, qui coupe roW déjà tracée , on aura t. On achevé le refte , en joignant les points trouvés , comme pn le voit aflez dans la figure. . ,. E x e m_p i £ III. ; On trouve dans cet Exemple, la projec- Figure 16. tion de l'ichno graphie d'un dodécaèdre régu- p/tf/zc ^ 3, 'Her^-lorfque l'an a« là proje&ion donnée de i'ùuMe {es côtés > jen.iteyenantït ,1a. figure ob- je£Hve par le Problème g. & procédant en- fuite par le Problême, y. le Leâeur peut s'exer- cer en examinant: cette figure .$ & je dois feu- lement lui faire remarquer, que i'ichnogra- phie obje&ive fe fait en décrivant deu^ déca- gones concentriques & parallèles, dont les cô- tés homologues font comme les fegmens d'une ligne coupée en moyenne & extrême ration. de Perfpective linéaire. ^J Exemple. IV. Dans cet Exemple , DC étant Ja ligne de *%** l 7- fuite & Q le point de l'œil ramené au tableau, PUnçhe 3 comme dans les Problèmes précédents , on trouvera la.proje&ion ANBMLP d'un oftaë- dre régulier ', étant donnée la projeétion AB de l'un de fes côtés/ 11 n'y a qu'à opérer de cette jnanierë. Ayant prolongé AB- jufques à fon poirit de fuite G; on trouvera le point de fuite G des côtés AK & NM (par le Pro- blème u. ) en faifant l'angle COG de 60 de- grés. Enfuite, (par le Problêrrie ?q .) en choi- fiffant une ligne bl parallèle à CE), pourfer- vir d'interfe&ion , & faifant ÇI> égal à GO , & GH égal à GQ,a on mène. DA & DB, qui coupent Wena&i, ab fefp. la longueur de la ligne obje&ive de AB. Menez HA qui coupe bl en a , & faites a/ égal à ab j menez encore /H qui coupe AG en L , vous aurez la projeâiori AL (dont la ligne ôbjeftive eft égale,^. a/, &:par cpnféqitent à la ligne ob- jeftive de AB , puifque a/ eft égal à ab. ) Di- vifez enfuite ab & a/ chacune* ôff trois parties égales par les points* ,'fii y k , & menez 1 1 . / I . . ri m . h I . vas î^rrc » mnts ? „ , : Dr i u Tobicm ^ tlénK: ^nrin i- . * i--. . i. vus urrc;. ss.xonn; Vt, N . . 11 . .;.^v5t.i.ïp\ - v ^ ^.vrr .e z^rr /^? j;a?7 i A : : ^n- e n«- remue* * 5c C .; ; :.... ': I^u^tnr, - .r^îmiTi mit CO A .C-Virnts u< ir*rui*-r:idiiT i. LUE. V Il£- de PerfpeUlve linéaire. j£ parallèle du plan objeftif ? & la ligne OD lui ferait perpendiculaire. Par conféquent ce feroit la parallèle de toutes les lignes per- pendiculaires au plan objeftif. Donc D eft le point de fuite de ces perpendiculaires ( par la Définition 27, ) N* £. g, Lorfque la ligne de fuite AB paffe par le centre du tableau , c'eft-à-dire , lorfque le plan objeftif eft perpendiculaire au tableau $ le point D eft à une diftance in- finie , la ligne OD étant parallèle à AD -, & les projetions des lignes perpendiculaires au plan propofé feront toutes perpendiculaires à ÀB f puifqu'elles ne peuvent rencontrer la ligne AC > qui lui eft perpendiculaire > qu'à une diftance infinie. Elles feront donc tou- tes parallèles entr'elles g ce qui doit être en- core par une autre raifon, puifque leurs li- gnes obje&ives font toutes parallèles au ta- bleau. N. B. i. Lorfque le plan objeftif eft pa- rallèle au tableau , au lieu de lui être per- pendiculaire , la diftance CA devient infinie , & par conféquent OA eft parallèle à CA , & OD le confond avec OC , & fait tom- 60 Nouveaux Principes bcr le point D au centre C du tableaf; conformément au Corollaire z du Théorème j. N. B. 3. CD eft troifieme proportioneUe à AC & CO , de même que AD à AC & AO. N. B. 4. OD eft la diftance du point de fuite D. PROBLÊME XV. Etant donne le centre & la dijlance du tableau; trouver la ligne de fuite y fon centre & fa diflançe , des plans perpendiculaires aux li- gnes qui ont un certain point de fuite donné. urets. Ç^ Oit Clé centre du tableau ,,D le point w . ^.Cf de fiùte donné. Joignez DC & élevez CO perpendiculaire à DC & égalé à' la di£ tance du tableau y joignes DO & élevez OA perpendiculaire à DO qui coupe DC en A. Elevez AB perpendiculaire à DC. AB fera la ligne de fuite requife , A fon centre (par .le Théorème 1. ) & AQ fa diftance. Cette conftru&ion fuit néceflairement de celle du Problême précédent , & l'on doit y appliquer les mêmes remarques. 'dé PërfpeStivè t linéaire. et PROBLÈME XVL Etant donné le centre & la diftance du. tableau; mener par un point donné la ligne de fuite d'un plan perpendiculaire à un autre plan > dont la ligne de fuite ejl donnée , & trou- ver le centre & la dijlance de cette ligne de fuite. S Oit AB la ligne de «fuite donnée & C Figure 18. le centre du tableau, foit auffi E le point Planche ^ donné ; cherchez le point de fuite D des li- gnes perpendiculaires aux plans objeéHfs dont AB eftla ligne de fuite. (/>ar le Problème 14.) Menez DE, qui fera la ligne de fuite requi* fe j abaiflez CF perpendiculaire à DE en F , & F fera le centre de la ligne de fuite DE (par le Théorème i. ) Faites un triangle ré&angle , dont la bafe foit CF , & dont l'autre côté perpendiculaire à la bafe CF foit égal à la diftance du tableau ; foft hypothenufe fera la diftance de la ligne de fuite DE (par le Co- rollaire du Théorème i. ) . A Démon s t r a t i o n. Puisque le plan dont on demancfe la ji- 6* Nouveaux Pnneipei' gne de fuite eft perpendiculaire à l'autre plaûj fa ligne de fuite doit pafler par le point de fuite D des lignes perpendiculaires à cet au- tre plan } parce que quelques unes de ces lignes font dans le plan requis. Donc DE elt la ligne de fuite requife. Le refte n'a pas befoin de démonstration. Corollaire L Si -l'on prolonge FC ju£ ques à fon interfeftion B avec la cligne de fuite, ce point B fera le point de fuite (fts lignes perpendiculaires au plan objeéHf de la ligne de fuite DE. Car ce point de fuite eft {parla conjlruction du Problème 14. ) dan* la ligne FC j & par la démonftration du Problême préfent , il eft auffi dans la ligné de fuite donnée AB. Corollaire IL Par conféquent fi Jes lignes de fuite AB & DE fe rencontrent en G , les points B , D & G feront les points de fuite des trois côtés de l'angle folide d'un cube , puifque ces trois côtés font perpen- diculaires entr'eux j & ayant mené DB , on fura les lignes de fuite UG , GD & DB des trois plans qui forment cet angle folide. Corollaire III. La diftance de la ligne r ês PerfpeSivê linéaire! Sf £e fuite DG eft égale à la ligne FP , fi le point P eft Finterfeétion de la ligne FC avec un cercle décrit far le diamètre DG. Voyez la Remarque 3. du Problème 14. PROBLÊME XVII. Etant donné le centre & la difiance du tableau , & le point de fuite de VinurfeStion commune de , deux plans inclinés l'un à l'autre d'un angle donné 9 avec la ligne de fuite de l'un des deux ; trouver la ligne de fuite de l'au- tre plan. S Oit C le centre du tableau , BG la ligne Figure t8. de fuite donnée de Pun des deux plans, planche 3< B le point de fuite de leur interfeftion com- mune , & H l'angle donné de leur inclinat- ion. Cherchez la ligne de fuite GD des plans perpendiculaires aux lignes , dont le point de fuite eft B ( par le Problème i5.) Suppofons que cette ligne de fuite coupe celle qui eft donnée en G. Cherchez dans GD le point de fuite E des Ugnës qui forment l'angle donné H , avec celles dont le point de flûte eft G ( par U Prçblêgte zi.) c'efkMire que #4 rJtfûmttaux Principes dans BCF perpendiculaire à GFD , il faut prendre FP égale à là diftance de la ligne de fuite GD ( trouvée par le Problême t5. ) & menez. PG & PE , qui forment enfemble l'angle donné EPG égal à H. Menez BE. qui fera la ligne de fuite requife. Démonstration. Imaginons que le triangle GPE tourne autour de la ligne GE , de manière que le point P devienne le point de l'œil & qu'il "réponde perpendiculairement au centre C du tableau ; dans ce cas les plans BPG , GPD, DPB feront les parallèles des trois plans ob- je&ifs dont les lignes de fuite font BG , GD , DB ; celui dont la ligne de fuite eft DG , eft perpendiculaire aux autres deux par la conf tru&ion précédente , parce qu'il eft perpendi- culaire à leur interfeétion commune , dont le point de fuite eft B. Donc les plans objeâifs dont les lignes de faite font BG & BD , for- ment par leur inclinaifon mutuelle l'angle EPG , c'eft-à-dire un angle égal à l'angle H : - ( car Tinclinaifon de deux plans fe mefure toujours dans un plan perpendiculaire à leur interfe&ioji de Perfpeâlve linéaire: '6f interfeôion commune. ) Donc BG étant la ligne de fuite donnée , BE eft la ligne de fuite requife* N. B. Le centre de la ligne de fuite BE fe trouve en abbaiffant du centre une per- pendiculaire à cette ligne , {par le Théorème 2. ) & Ton trouve enfuite fa diftance , com- me on a trouvé la diftance PF dans le Pro- blême 1 6. PROBLÊME XVIII. Etant donné le centre & la dijlance du tableau, avec la ligne de fuite de l'une des faces d'un folide propofé , & la proje&iorh d'une ligne dans cette face y trouver la projection de tout le folide. CHerchez par le moyen de la |K>jeo tion donnée , Pichnographie de^Fa fi- gure propofée fur le plan de la face dont la ligne de fuite eft donnée {parle Problême z 3. ) Enfuite {par le Problème 16.) vous cherche- rez la ligne de fuite du plan de Porthogra- phie , par le inoyen des lignes déjà données dans Pichnographie ( par le Problême 13. ) E de Perfpective linéaire €y moyen de l'ichnographie & de orthogra- phie. Etant donnée la proje&ion AB de l'un de Fig. i$. fes côtés parallèle au tableau , FG parallèle P l * nc - + à AB étant la ligne de fuite donnée de la face ABCDE , F étant fon centre , H le cen- tre du tableau & HO fa diftance à l'œil. Re- marquez que pour éviter la confiifion des lignes j'ai éloigné l'ichnographie & l'ortho- graphie de l'efpace occupé par la projec- tion requife , en procédant» de la manière fuivante. Pour avoir d'abord l'ichnographie , menez à volonté & % à une diftance fuffifarite ab pa- rallèle à AB : menez/ enfuite IA & IB qti coupent ab en a & £ , ce. qui porte la ligne AB en ab j I étant le point de fuite des li- gnes perpendiculaires à la face ABCDE , dont la ligne de fuite eft FGj on trouve ce point par le Problême 14. Enfin on décrit toute l'ichnographie fur la ligne ab par le Problême 13. comme on l'a déjà fait dans l'Exemple J. Quant à l'orthographie , on prend pour fa ligne de fuite , comme étant la plus con- E ij 68 Nouveaux Principes venable, la ligne IHF qui paffe par le centre du tableau. L'orthographie étant dans ce cas plus fimple , & les projetons des lignes qui font perpendiculaires à ce plan , étant toutes perpendiculaires à FI par la note z. du Pro* blême 14. Menez du point de fuite G de la ligne ae de l'ichnogaphie la ligne G A , & du point I la ligne el qui coupe la première en E , vous aurez la projeéKon AE ; enfiiite me- nez Aa & Ee toutes deux parallèles à GF , (& repréfentant par conféquent les perpen- diculaires à l'orthographie , ainfi qu'on Fa déjà dit j ) menez encore a e à volonté par le point F , la ligne Fae coupera ces deux pa- rallèles en a & e , ce qui donne ae , & par le moyen de cette ligne a e vous aurez toute la projeétion de l'orthographie ( par le Pro- blême 13.) Lorfqu'on aura ainfi trouvé les projetions de l'ichnographie & de l'orthogra- phie , on trouvera la projeftion requife d'uh point quelconque K , en menant kK parallèle à FG , & kl .par les points correfpondants K & k , & ces lignes fe couperont en K. Pour rendit intelligible la proje&ion du dé PerJpeSive linéaire. 6$ Cube qu'on voit dans cette figure , il fuffit d'avertir le leéteur que les lignes fG & FI font deux de fes lignes de fuite ,■& que h troifieme qui paffe par le point I , eft une parallèle à FG, Quant aux ombres que Ton fuppofe produi- tes par le foleil fur le plan de la face ÀBCDE du dodécaèdre, on les trouvera de la même manière qu'on trouve l'ombre uv d'une ligne, ou côté Vv d'un cube. Soit S le point de fuite donné de tous les Figure t?: rayons de lumière , qui étant fuppofés venir Planch€ + du foleil , font cenfés parallèles. Donc IS , qui paffe par le point de fuite I de la ligne Vv ^ & par le point de fuite S des rayons de lu- mière , eft la ligne de fuite du plan formé par tous les rayons , qui paffent par la ligne Vv & qui forment l'ombre uv ; & IS coupant en s la ligne de fuite FG du plan où l'ombre tom- be , s fera le point de fuite de l'ombre uv, la- quelle eft Pinterfeftion du plan qui produit l'ombre ( dont la ligne de fuite eft h ) avec le plan où l'ombre tombe ( le point s étant le point de fuite de cette interfeftion ( par le Co- rollaire x iuThéorêmej. ) Ayant donc mené vs Eiij yo Nouveaux Principes & VS qui fe coupent en u , vu fera l'ombre de la ligne Vv. N.B. Dans Tobjet.de l'orthographie de la figure préfente , les points e , m, s , p , font les angles d'un quarré ; les lignes on, al, qr étant parallèles à em,&oq,nr étant parallèles à ep , & égales à al, les lignes tk , on, qr fe- ront égales, & on, em, al feront en propor- tion géométrique continue du moindre feg- ment au plus grand fegment d'une ligne cou- pée en moyenne & extrême raifon. Il eft bon de remarquer que pour éviter la confiifion , on n'a pas tracé dans cette figure toutes les lignes qu'on y indique. Exemple V L Figure 20. Dans cet Exemple , la ligne du fol , fur »ianche 4 . feg^j e fl. p £ un m0 rceau de bâtiment &c. eft AICKB , paffant par le centre C du ta- bleau , la diftance de l'œil au tableau étant égale à OC. BG & AH font les lignes de fuite des plans verticaux abde, DEN &c. abc, DF nm &c. G & H étant les points de fuite des lignes be & nm qui touchent les coins fupé- rieurs de deux rampes d'efcaliers , & par con- de Perjpeclive linéaire. j% fèquent AG & BH font les lignes de fuite des plans qui touchent les bords fupérieurs , ou in- férieurs des efcaliers. Le côté donné hr^de la bafe d'un tétraè- dre régulier eft parallèle à la ligne de fuite AB , on trouve la projeôiôii u du centre de la bafe hrp &c le lieu du-fômmet o en menant pq parallèle à AB & Ir qui la coupe en q y & menant enfuite Cp & hq qui fe coupent en u , CL perpendiculaire à AB eft la ligne de fuite d'un plan perpendiculaire à la bafe hrp élevé fur up j & pafTànt par la ligne po , dont on trouve le point de fuite L par le Problème ii. en faifant CQ égale à la diftance du ta- bleau & l'angle LQC égal à l'angle objeôif deupo, CK eft la ligne de fuite de la face upr, & par fon moyen on décrit cette face ( par le Problème iz.) prêtant donné j comme on a décrit la race hrp fur hr. On décrit Toftaëdre & l'icofaëdre par leur ichnographie & orthographie , méthode, que j'ai expliquée aflez clairement dans l'Exemple précédent. J'avertirai feulement le Lefteur que dans l'orthographie ABCDEFGH de l'icofaë- dre , les lignes CD, AF, GH font égales, E iv y 2 Nouveaux Principes aufli bien que AC , FD , BE , & que AF eft à BE comme le moindre fegment eft au plus grand d'une ligne coupée en moyenne & ex- trême raifon. La lumière eft fuppofée venir du foleil , & {es rayons font parallèles au tableau & à la ligne MA, de forte que l'oftibre P d'un point quelconque D fe trouve , en menant NP qui pafle par le lieu du point P , parallèlement à AB , & DP parallèle à MA , qui coupera la ligne NP en P. • Quant à l'ombre du tétraèdre , qui eft re- levé à côté de l'efcalier ; on la trouvera , en cherchant de la même manière le point s ( qui feroit l'ombre du point o fur le fol , s'il n'y avoit point de degrés j ) on mènera sh & sp pour avoir les ombres de ho & po. Soient su & sp , qui coupent le bord inférieur des efca- liers en y & x j menez xt perpendiculaire à AC & qui coupe os en t ; vous aurez l'ombre t du fommet o fur le bout des efcaliers, & xt donnera la partie de l'ombre op 9 qui tombe fur ce bout. On trouvera de même l'ombre de oL Tous les rayons étant parallèles à AM, &«A étant le point de fuite de DF , la ligne de Perfpective linéaire. 73 ÀM eft la ligne de fuite, du plan formé par les rayons , qui paffent par la ligne DF ; & BM étant la ligne de fuite du mur , fur lequel tombe l'ombre F/\, M fera le point de fuite de l'interfeftïon commune de ces deux plans , c'eft-à-dire , de l'ombre F/de la ligne DF. Exemple VIL Dans cet Exemple , ACB , qui pafle par le r *w *& centre C du tableau, eft la ligne de fuite du PiancàeSm ibl i À eft le point de fuite du côté EF , fur le- quel tombe la lumière , 8c des autres côtés qui lui font parallèles 5 D eft le point de fuite du côté GH &c. & DB perpendiculaire à AB eft la ligne de fuite du plan EGH, P & Q font les points de fuite Mes côtés MK & MN du té- traèdre régulier , & par conféquent PQ eft la ligne de fuite du triangle KNM ; L eft la lu- mière , & I fon lieu fur le fol. Ayant BE g , qui eft lmterfe&ion du plan vertical EGH avec le fol, on aura le point g 9 où les lignes BEg & HG fe rencontrent , & g fera Finter- feftion du côté HG avec le fol. BE coupe le côté SR du mur SRh en R , & par conféquent RA , perpendiculaire à AB , eft TinterfeéHoa y4 Nouveaux Principes du mur avec le plan EGH } & le point h 5 oïl Kh &GHfe rencontrent, eft l'interfe&ion de la ligne GH avec le mur. DL/ eft la projec- tion d'une ligne parallele^à la ligne objeôive de GH , ( à caufe du point de foite D ) ; BI eft fa pofitionj ainfi / eft fon interfeétion avec le fol. Mais les lignes obje&ives de L/ & HG , étant parallèles , font dans le même plan , t'eft-à-dire , dans le plan qui forme l'ombre de HG ; & puifque Ig repréfenté Pinterfè&ion de ce plan avec le fol , cette ligne Ig prolon- gée fera partie de l'ombf e ; & menant LG qui la coupe en g , g fera l'ombre de G , & gS la partie de l'ombre de HG qui eft fur le fol ; menant enfuite Sk & Lfî qui coupe SA en h , Sh fera l'autre partie de cette ombre contre le mur. . Ayant mené gp & DT , toutes deux paral- lèles à AB , Dg & gp feront les projections de deux lignes dans un plan , dont la ligne de fuite eft DT } & T fera le point de fuite de Pinterfe&ion commune de ce plan avec celui du triangle KMN [ par le Corollaire z. du Théorème y] PQT étant fa ligne de fuite. Donc ^ de PerfpeËlve linéaire. 7$ en menant T/> r qui coupe GD en V , V fera l'interfe&ion de la ligne g GHD , avec le plan de ce triangle KMN. Enfin Ig coupant MK enr& menant rt\ 7 rt fera la partie de l'ombre de GH , qui tombe fur le triangle KMN. Ayant âinfi expliqué la manière de trouver l'ombre de GH , le refte n'a "pas befoin d'ex- plication. Exemple V 'III. Dans cet Exemple > C eft le centre du ta* bleau, & CA la ligne de fuite du fol & de Fqp**** la furfâce de l'eau , qui réfléchit l'image des ■ corps, S eft le point de fuite des rayons de lumière que Ton fuppofe venir du foleil. L'ombre de la ligne perpendiculaire BD fe trouve en cette manière: SA, étant. abaiiTée perpendiculairement à CA , donne le point de fuite A de l'ombre fur le fol Bfi Enfuite on prendra dans la circonférence de la bafe du cylindre , ( qui eft parallèle au tableau , fon axe lui étant perpendiculaire, & ayant par conféquent le point C pour point de fuite ) on prendra, dis-je, un point quelconque E, & ayant trouvé fon lieu e fur le fol , on mè- nera CE , & Ce qui coupeta BA en /Y & ab> jg Nouveaux Principef baiffant/T perpendiculaire à CÀ, qui coupé CE en P, on aura un point P de l'ombre fur la furface du cylindre. On trouvera de même tous les autres points de cette ombre. Pour prouver cela , le Lefteur n'a qu'à faire atten- tion que l'objet de eEPfe eft un plan per- pendiculaire qui coupe le cylindre en EP , & que /P eft l'ombre de BD fur ce plan. Donc P eft le point, où cette ombre tombe fur la fiirface du cylindre. On trouvera de la ma- nière fiiivante un point quelconque Q de l'om- bre produite par la circonférence du cylin- dre intérieur fur cette furfaçe. Ayant mené CS , on mènera à volonté GH parallèle à CS, laquelle coupera cette circonférence en G & H. Enfuite menant GS & CH , qui fè coupent en Q j ce point Q fera le point re- quis. Car C étant le point de fuite dé l'axe du cylindre , auffi bien que de CH , HQ eft dans la furface du cylindre j & GH étant pa- rallèle à CS, GH eft la projeâion d'une ligne parallèle au tableau, dans un plan dont la ligne de fuite eft CS ( & fon objet , étant pa- rallèle au tableau , eft dans la bafe du cylin- dre , qui eft parallèle au tableau* ) Donc les de FerJpéQivt linialni Jj objets de HG , HC & GS étant dans le même pian , Q eft la projeftion du point , où le rayon de lumière , dont la projeâion eft GS, coupe la fiirface du cylindre , c'eft-à-dire , que c'eft J^ projeâion de l'ombre de l'objet du point G dans la circonférence de la baie, fiir la fùrface intérieure du cylindre. b étant le lieu du point D fur la fiirface de l'eau , on trouve la réflexion d du point D , en prolongeant la perpendiculaire T>b jufques à #e que bd foit égale à BD. Cela eft évident , parce que la loi connue de la réflexion , eft que les réflexions de tous les ob- jets paroiffent auffi grandes du côté du plan, que les objets le font réellement de l'autre côté. Si l'on prolonge SA en s , de manière que As foit égal à AS , on trouvera un point quelconque q de l'ombre fur la fiirface du cylindre intétigur dans la réflexion , de la même façon qu'on a trouvé Q dans la figure réelle en employant le point s au lieu de S. L'ombre du cylindre fur la fiirface du cô- ne , fe trouve par quelqu'autre expédient , à peu près comme on a trouvé l'ombre de Ja ligne BD fur la fiirface du cylindre. 7$ ffatvêatix Principes Exemple IX. figure^. Dans cet Exemple ,-on comprendra aifé- ?Uncht f. ment c haque chofe par ce qui a déjà été ex-, ' pKqué. Je me borne à faire voir de quelle manière on peut repréfenter la r^exion qui fe fait dans un miroir d'un tableau placé for le chevalet. A eft le centre du tableau , AB la. ligne de fuite du fol j & la diftance du tableau eft égale à AB. AC eft la ligne de fuite du ta- bleau , placé fur le chevalet , • CD celle du miroir. Menez ae par le point a , où le côté ba «du pied de la table la coupe , & bd par le point b , toutes deux parallèles à AB. bd cou- pera en d l'interfeftion cd de la forface du tableau for le chevalet avec le fol j & me- nant de parallèle à AC , elle coupera ae en e j & tirant enfoite Ae , on*aura la projec- tion Ae de Finterfe&ion commune de la ta- ble & du tableau for le chevalet : car ae y étant parallèle à AB , eft la projeftion d'une ligne , dans la furface de la table , parallèle au tableau , & par la même raifon bd eft la proje&km d'une ligne dans le fol, & de de PerfptUive linlairi. 7^ celle d ? une ligne dans le plan dif tableau fur le chevalet. Donc aide eu la projection d'un trapèze parallèle au tableau , & dont l'angle e fe trouve dans l'interfeCtion commune de la furface de la table & du tableau fur le chevalet j mais À étant l'interfeétion com- mune des lignes de fuite de ces deux plans , eft le point de fuite de leur inteçfeCtion com- mune. Donc ek eft la projeCtion de cette interfeétion ( par le Corollaire 2. du Théorème j. ) Par la même raifon o étant la proje6tion du point , où la furface du miroir touche la table , & E Finterfeétion commune des li- gnes de fuite AB & CD ., oE fera la proje£tio$ de Pinterfeétion commune de la furface de la table avec la furface du miroir. Donc le point/, où 6E & ek fe rencontrent, eft la projection du point où tes trois plans fe ren- contrent , la furface de la table , du miroir & du tableau fur le chevalet. Donc en me- nant fC , on aura la projeftion de l'interfec- tion commune du tableau for le chevalet & du miroir. Ayant trouvé le point de fuite P"des lignes perpendiculaires au plan du miroir , dont la 8ô Nouveaux Principes ligne de fuite eft CD {par le ProhUme 14. ) en menant PA par le point de fuite A de la ligne GH , laquelle coupe CD en D ,, le point D fera le point de fuite du lieu de GH fur le plan du miroir. Donc GH coupant C/ en i , Di fera la projeftion de ce Keu de GH# Menant enfuite GP qui coupe Di en k , k fera le lieu du point G fur le miroir. Donc en prenant kg fur GP , pour repréfenter une ligne égale à celle qui eft repréfentée par Gk ( parle Problème 3.) g fera la projeétion de la réflexion de G , & gi la réflexion de Gi j & menant PH qui coupe gi en h, gh fera la réflexion de GH. On trouvera de même tou- tes les autres lignes de la réflexion/ On peut auffi repréfenter la réflexion du tableau , fur le chevalet , par le moyen de fa ligne de fuite , t Ait comme Ton a repré- fente la proje&ion du tableau même. Car en prenant dans PAD la partie aD pour repré- fenter une ligne égale à celle qui eft repré- fentée par AD , a fera le point de fuite de la ligne réfléchie g h , & C a fera la ligne de fuite de la réflexion du tableau fur le chevalet. NOUVEAUX NOUVEAUX PRINCIPES DE PERSPECTIVE LINÉAIRE. SECONDE PARTIE. DE LA MANIERE DE TROUVER les Figures obje&ives par leurs projetions données. PROBLÊME XVIII. Etant donnée la projeSion d'une ligne divifée & fin point de fuite } trouver la proportion des parties de la ligne objeSive. ip^pSOIT AB la projeétion donnée, divifée Figure 7. 1 1 S§ ; en C , & V fon point de fuite. Menez Planeht u EffiMVQ à volonté & ab parallèle à VO ; enfuite d'un point quelconque O de la ligne VO , menez OA , OB , OC , qui coupent ab F tï Nouveaux Principes en a , h , & ci la ligne objeâive de ÀC fera à celle de CB , comme ac eft à cb. Corollaire, acicb:: AC x BV: BC x ÀV. PROBLÊME XIX. Etant donnnée la projection d'une ligne divi- fée en deux parties ,& la proportion des par- ties objectives ; trouver [on point de fuite. fwr'7- Ç Oit AB la proje&ion donnée , divifée Planche u ^j en q . Menez par C à volonté , la ligne aCb , & prenez fur cette ligne la partie aC en faifant cette proportion : cette partie aC eft à la partie Cb , comme la ligne objeéHve de AC eft à la ligne obje&ive de CB. Menez encore aA & bB qui fe coupent eh O. Me- nez enfin OV parallèle à ab , elle coupera AB en V , qui fera le point de fuite requis. Cor ollaire. BV : BA : : Ca x CB : Cb x AC— Ca x CB. Ces deux derniers Problêmes & leurs Co- rollaires fe tirent aifément du Problême j. # de fon Corollaire. de Perfpective linéaire* 8f PROBLÊME XX. La projection d'un triangle étant donnée avec fa ligne de fuite , fon centre & fa diflance $ trouver Uefpéce du triangle objectif. * S Oit aie la proje6Hon donnée , HG fa K- Figure t©; gne de fuite , S fon centre , & SO , per- Planch€2 * pendiculaire à HG & égale à fa diftance. Ayant prolongé les côtés de la projeéHon donnée , jufques à ce qu'ils coupent la ligne de fuite , dans leurs points de fuite G, H, Ly menez GO , 10 , VO , HO & les objets des angles bac 9 abH, acb feront égaux à GOI , IOH, GOH refpe&ivement ( par le Problême ii.) On aura donc l'efpéce du triangle dont on avoit la projeéHon donnée. Fij $4 Nouveaux Principes P R O B L Ê M E XXI. jEfoz/tf donnée la projeSion d'un triangle d'une efpéce donnée & fa ligne de fuite ,• trouver le centre & la dijlance de cette ligne de fuite. Figuré t*. Ç Oit ABC la projeétion donnée & FD #We*. ^3 fe Ugne de fuite ^ Prolongez les côtés de la projeéHon jufques à ce qu'ils coupent la ligne de fuite dans leurs points de fuite D , E , F. Divifez également DE & EF en G & H , & menez GI & HK perpendiculaires à FD i de manière que GI foit à GE comme le rayon à -la tangente de Pangle repréfenté par BAC , & que KH foit à EH comme le ïayon à la tangente de l'angle repréfenté par BCA i & ainfi EIG & FKH feront égaux à ces angles. Des centres I & K & avec les ra- yons IE & KE décrivez deux cercles qui fe coupent mutuellement en Q , & menez OS perpendiculaire à FD en S. Le point S fera le centre , & SO la diftance requife. D E M O rf S T R A T I O N. En fuppofant le centre en S , & fuppofânt de Perfpective linéaire. 85 encore que SO eft la diftance de la ligne de fuite FD ; les objets des angles BAC & BCA feroient égaux à DOE & EOF ( par le Pro- blème ii.) mais par la nature du cercle DOE & FOE font égaux à GIE & HKE , qui par la conftruéHon font égaux aux angles repré- fentés par BAC & BCA. Donc S eft le cen- tre , & SO la diftance requife. PROBLÊME XXII. Etant donnée la projection d'un trapèze d'une efpéce donnée ; trouver [a ligne de fuite >fon centre & fa diftance. S Oit abcd la proje&ion donnée ; menez Figurai. les diagonales ac , hd qui fe coupent en e , planche *• & par les proportions des objets de ae , ec & bi y ed y vous trouverez les points de fuite E & F des lignes ac , fkbd ( par le Problème 19.) Menez FE , qui fera la ligne de fuite requife. Enfin par l'efpéce donnée du triangle objeftif de abc > vous trouverez le centre S & la diftance SO (par le Problème zz.) Fiij 86 Nouveaux Principes PROBLÊME XXIIL Etant donnée la projection d'un parallélépipède reSangle ; trouver le centre & la dijlance du tableau , avec Fcfpéec de la figure ob- jective. fipv* *+ {? Oit ABCDEFG la proje£tion donnée : PUnche 5. ^ prolongez les projetions des côtés pa- rallèles , jufques à ce qu'elles fe coupent dans 4 les points de fuite H, I, K , & menez HT, HK , IK , qui feront les lignes de fuite des différentes faces de la figure requife , lefquel- les forment un angle droit folide. Menez KL perpendiculaire à HI & HM perpendiculaire à Kl qui rencontre KL en S qui fera le cen- tre du tableau ( par le Corollaire z. du Pro- blême 16. ) Enfuite fur le diamètre LK , dé- crivez un cercle & élevez SO , perpendicu- laire à LK , qui coupe ce cercle en O , OS fera la diftance du tableau ( par le Problème 14. LOK étant un angle droit , puifqu'il s'ap- # puie fur la demi-circonférence. ) Enfin cher- de Perfpective linéaire. 87 chez les diftances des lignes de fuite Kl & IH ( par le Corollaire 3. du Problême 16 , M & L étant leurs centres par le Théorème 1. ) Cette opération étant finie , cherchez l'efpéce des faces objeéHves de DAFE & DABC ( par le Problême zo. ) Cor o jll ai r e. Lorsque la ligne de fuite de l'une des faces , par exemple , IH , pafle par le cen- tre du tableau , le point de fuite K des cô- tés , qui lui font perpendiculaires , eft à une diftance infinie, & par ce moyen la fitua- tion de LK eft indéterminée r de forte qu'on peut prendre à volonté Fefpéce de cette face ABCD , & enfuite on peut trouver le centre & la diftance du tableau par le Problême zo. Dans ce cas , fi Ton demande feulement que la projeftion propofée repréfente un parallé- lépipède reftangle en général , le Heu du point de l'œil doit être en quelque endroit que ce foit de la circonférence d'un cercle , décrit fur le diamètre HI & dans un plan perpen- diculaire au tableau. F iv 88 NaÊtveaax Principes y &c. Je ne donne ceci que* comme une vue , qui peut fervir à ceux qui peignent les feenes de Tbéatte. *9 -y*fr*<1*ift , A*i>rt*1rrti*'1imit'iliitl*ft jf SfcJ ***** *p«îi*!i> W iSfcî & ,*V*j# * ********* ^ 3****jRf S U P P L E ME NT AU TRAITÉ Z>£ PERSPECTIVE. ARTICLE PREMIER. Description d'une Méthode pour reprêfenter aifément toutes fortes défigures fur une fur- face 9 quelque irréguliere quelle foit. StïîïSSL eft évident par tout ce qui a été $||.JîJ|dit jufqu'à préfent dans ce Livre for x#####jlles principes de la Peinture^ for-tout à la fin des Définitions , qu'on peut étendre le fens du fécond Théorème à toutes fortes de furfaces. Quelque irréguliere que foitune furface , qu'elle foit convexe , ou qu'elle foit concave , on peut également y tracer un ob- jet. Ainfi quelle que foit la forme de la furface du tableau ABC {figure 3. planche i. ) la pro- ç>0 Nouveaux Principes jeéUon fg de la ligne objeftive FG fera tou- jours ïïnterfeôion du tableau avec le plan du triangle FGO ; mais comme la ligne OV pa- rallèle à la ligne FG eft dans ce plan ( par le Théorème j. ) il s'enfuit que fi on place une lampe immédiatement derrière le point O de la ligne OV , l'ombre de la ligne OV cou- vrira la ligne GF ; elle couvrira auffi en mê- me tems la proje&ion fg de cette ligne. La même chofe arriveroit , fi Ton fuppofoit l'œil du Speftateur placé immédiatement derrière le point O de la ligne O V j car alors la ligne OV lui cacheroit la ligne GF & fa projec- jeftion fg, & même toute la proje&ion in- définie YfgB. De cela je conclus que la méthode fuivante pourra être d'un grand ufage pour tracer des figures fur quelque furface que ce foit. On pourra par ce moyen peindre aifément la voûte ou la coupole d'une Eglife , le plafond d'une falle , les fcenes d'un théâtre. Choififlez dans ce que vous voulez deffî- ner , une ligne principale , & après avoir , felort les principes précédens , trouvé les points qui la terminent , faites paffer par le de Perfpeâive linéaire. 91 point de l'œil un cordeau parallèle à la li- gne obje&ive j de forte que fôn ombre cou- vre les deux points déjà trouvés. Marquez eniuite avec le crayon la trace de cette om- bre , & la ligne que vous aurez ainfî tracée fera la proje&ion de cette ligne principale que vous aviez choifîe. Comme il arrive fouvent des cas où vous ne pourriez pas opé- rer peut-être de la forte j vous pourrez en pa- reille occafion placer votre œil de façon que le cordeau parallèle à la ligne obje&ive vous paroiffe couvrir les deux points déjà mar- qués , & avoir enfirite quelqu'un qui puiffe en conféquence tracer la projeétion dont vous avez befoin. Je fuppofe , par exemple , que la ligne ph ( figure zo. planche 4. ) eft cette projeftion principale $ pour trouver alors la projeétion , par exemple , d'un au- tre point qui fe trouve dans la figure que vous avez à deffiner , imaginez-vous que ce point eft le fommet d'un triangle qui a pour bafe la ligne obje&ive de la projeftion déjà trouvée : & placez votre cordeau ( qu'on fup- pofe toujours paffer par le point de l'œil. ) Dans une fîtuation parallèle à l'un des cotés ■? £î Nouveaux Principes de ce triangle , portez fon ombre fur l'extré- mité correfpondante de la proje£Hon don- née , marquez-la avec le crayon , comme il a été dit plus haut , & vous aurez dans cette Jtgne tracée la projeftion indéfinie de ce cô- té. Je fuppofe que ce côté eu le côté ho ; faites la même chofe par rapport à l'autre côté , & par Pinterfe6Hon de ces projetions, tjue je fuppofe être les lignes ho & po , vous aurez la projeftion du point demandé* On peut , en fe fervant de cette méthode y trouver la projeétion de quelque figure que ce foit. Je ne m'étends pas davantage fur cette façon de procéder , parce que je n'ai jamais eu occafion de la mettre en pratique : je me contente de la propofer comme une idée que je laifle 'à examiner à ceux qui vou- dront porter plus loin leurs recherches en ce genre. de Perfpective linéaire. $3 gg=g== ■ ' a ARTICLE IL Nouvelle Théorie fur le mélange des Couleurs ± félon les principes de l'Optique de Newton* QUoique je, n'eufle formé le deflein que d^ donner un fîmple traité de Perfpeo tive, fans entrer dans aucun détail, par raport aux autres parties de la Peinture ; cependant pour rendre ce Livre encore plus utile aux jeunes Elevés dans cet Art , j'ai cru devoir faifir cette occafion pour communiquer au Public quelques idées fur le mélange des cou- leurs , qui font les fruits des réflexions que j'ai faites en lifant la Théorie de Newton fur la lumière & fur les couleurs , dans fon excellent Traité d'Optique. Tout corps coloré nous préfente deux cho- fes à confiderer. La i rc . efl ce qu'on appelle proprement la couleur elle-même ; la 2 e . eft la force d'ombre ou de lumière : car comme deux différentes couleurs, par exemple, le rouge & le verd, peuvent avoir la même force de lumière , de même deux chofes qui ont 9$ Nouveaux Principes fuite du blanc , j'entendrai communément une couleur qui tient le milieu entre le blanc le plus éclatant & le noir le plus parfait j car ici où nous ne faifons aucune attention aux différents degrés de lumière ou d'ombre , nous pouvons regarder toutes les couleurs qui fe trouvent entre le noir & le blanc comme une feule & même couleur. Selon, ce que nous venons d'obferver fur la nature de la blancheur , il paroît que les touleurs rompues tiennent le milieu entre la couleur {impie & le blanc , & que la couleur la plus rompue eft celle qui approche le plus du blanc , & que plus elle s'en éloigne , plus elle approche de la couleur fimple. Après avoir expliqué la nature des couleurs & l'effet de leur mélange , il me refte à vous donner un moyen affuré de trouver exa&ement quelle fera la couleur qui résultera du mélange , de certaines couleurs affignées. Je le trouve dans les principes de Newton } voici la ma- nière dont il arrange les couleurs. Il fuppofe qu'on trace le cercle ADFA dont la circon- férence eft divifée en fept parties , AB , BC , CD, de PtrfpeSive linéaire. 97 CD , DE , US , FG , G A , gardant entr'elles Figure * s . la même proportion que les fraâions ' , x %6 , jl 9 s% 1. f i , jl.,2.. Ces proportions (ont les mêmes que celles qui fe trouvent entre les notes de mu- ûquefol, la, fa, fol > la, mi 9 fa,fol. Dans Fefpace qui fe trouve entre A & B , il place toutes les différentes fortes de rouge , entre B & C toutes les différentes fortes d'orangé , entre C & D toutes les différentes fortes de jaune , entre D & £ toutes les différentes fortes de verd > entre E & F toutes les diffé- rentes fortes de bleu , entre F & G toutes les différentes fortes d'indigo ; enfin entre G & A toutes les différentes fortes de vio- let. Après avoir ainfi rangé les couleurs Am- ples dans la circonférence , il place le blanc au point O qui eft le centre du cercle ; & entre le centre & la circonférence il met toutes les couleurs rompues ou compôfées , en obfervant que celles qui font le plus près du centre , feront les plus compôfées , & que celles qui s'en éloigBMt , feront les moins rompues. Ainfi dans la ligne Oi , toutes les couleurs qui fe trouvent aux différens points G 98 Nouveaux Principes 1,2, 3,4, font de la même eipéce , c'efc à-dire , un verd tirant fur le bleu. Mais la couleur placée au point 1 eft la couleur Am- ple j celle qui eft au point z , eft un peu com- pofée ou rompue ; celle qui fe trouve au point 3 , l'eft davantage ; enfin celle qui eft au point 4 , l'eft encore plus. Toutes les couleurs étant rangées felon Tordre que Ton vient de prefcrire , voulez- vous fçavoir quelle fera la couleur qui réful- tera du mélange de telle & telle couleur en particulier qu'on vous aura affignées ? Cher- chez le centre de gravité des logettes, où Ton fuppofe que font les couleurs données felon l'arrangement prefcrit. Suppofons par exemple , que vous voulez connoître quelle fera la couleur que formera le mélange de deux parties d'un jaune fimple placé au point P , & de trois parties d'un bleu fimple placé au point Q ; vous trouverez le point 3 pour centre de gravité des points P & Q ; c'eft- à-dire , qu'après avoir tiré la ligne PQ , vous la divifez en cinq parties , nombre qui ré- pond au nombre des parties des couleurs qui de Perspective linéaire. 99 font entrées dans le mélange affigné ; & vous placez le point 3 après la troifiéme partie de la ligne , en partant du point P , parce qu'il y a trois parties de bleu , & deux parties en partant du point Q , à caufe que dans le mé- lange il eft entré deux parties de la couleur placée au point P. Tirez enfuite la ligne O3 qui coupe la circonférence au point 1. Par la place marquée 1 qui fe trouve entre D & E , mais plus proche de E , vous trouverez que le mélange produit un verd tirant fur le bleu ; & parce que le point 3 tient à peu près le milieu entre la circonférence & le centre , vous devez conclure que cette cou- leur compofée fera rompue , fans l'être ni trop ni trop peu. Pour donner un nouveau jour à ceci , propofons un autre exemple. Suppofbns encore que vous voulez fçavoir quelle fera la couleur que produira un mé- lange de deux parties de jaune placé au point P , de trois parties de bleu placé au point Q , & de cinq parties de rouge placé au point R : vous trouverez d'abord , comme nous venons de le dire , fa place 3 de la cou- IOO Notveamx Principes leur qui tètàst du mélange du jaune & au Ueu. Tira donc la figue 3R; & parce que to» trouverez, an point 3 un mélange de cinq patries de couleurs , & que vous en trouve- rez cinq autres au point R , drnfez cette li- gne en dix parties , & après la cinquième en partant du point R vous marquerez le point r qui fera le centre de gravité des trois cou- leurs placées en P , Q & R , & qui fera par confisquent la place de la couleur qui réfiilte de ce mélange j & fi par ce point vous tirez la ligne Or qui coupe la circonférence en s vous trouverez que votre mélange a produit un orangé qui tire un peu fur le rouge ; & parce que le point r eft plus près du centre que de la circonférence , la couleur fera plus rompue. On peut fuppofer d'autres exemples dans lefquels il fera aile de trouver la cou* leur que Ton cherche. On peut pareillement fur une couleur com- pose dont on aura affigné la place > trouver quelles font les couleurs (impies qui font en- trées dans le mélange dont elle eft compofée. Si on vous donne la couleur placée au point de Perjpeâive linéaire* iot 3 9 tirez la ligne P3Q qui pafle par le point 3 : cela fait , vous trouverez que cette cou- leur eft faite par un mélange des couleurs placées en P & en Q. Obfervez enfuite la proportion qui fe trouve entre les lignes 3P & 3Q , & vous trouverez que la quantité de la couleur P eft à la quantité de la cou- leur Q , comme la ligne 3Q eft à la ligne 3P. Ou bien tirez la ligne O3 qui pafle par les points 1 y z r 4 , & vous trouverez qu'on pourra produire la même couleur , en mêlant les couleurs placées aux points 2 & 4 , en ob- fervant entr'elles la proportion qui fe trouve entre les lignes 4. 3 & 2. .3. Vous pourriez encore la faire en mêlant la couleur placée au point 1 avec le blanc placé enO, obfer- vant aufli entre ces couleurs une proportion , qui fera celle qui fe trouve entre les lignes 3. 1 & 3 O. Obfervez la même façon de pro- céder , dans d'autres exemples pareils. Rentarquez que les proportions que j'ai dit a devoir être obfervées dans le mélange des cou- leurs > ne peut s'entendre que par rapport à la quantité de lumière , & non pas par rapport à G iij 102 Nouveaux Principes la quantité de cette matière dont font compo- fées les couleurs artificielles. Ceft pour cela que fi on avoit à mêler différentes couleurs arti- ficielles , & qu'on voulût le faire félon les rè- gles que nous venons de prefcrire , il faut ob- fèrver que comme parmi ces couleurs artifi- cielles , il s'en trouve qui font plus foncées que les autres, il faut en augmenter la-ddie à proportion qu'elles* font plus fombres^iiTon veut avoir la couleur que Ton s'eft propofé , parce que plus elles font foncées , moins elles renvoient les rayons de lumière à proportion de leur quantité j &par la même raifon, on em* ploira en moindre quantité les couleurs les plus' claires,qui renvoient plus de rayons de lumière. Si l'on connoiflbit afTez parfaitement là nature des couleurs matérielles dont on fe fert dans la peinture , pour qu'on pût éxâftè-' ment affigner leur efpéce , fçavoir quel eft leur point de perfeftion dans cette ëfpécë , coh- noître de quel degré de lumière ou dtfmbre elles font fiifceptibles proportionnellement à leur quantité , on pôurroit en lès mêlant felon ces règles, produire exaftement la couleur que de Perfpective linéaire* io) Ton fouhaiteroit j mais quoique nous ne pui£ fions pas nous flater d'avoir là-deffus des con- noiflances aflez juftes pour agir furement, & malgré la peine qu'il y auroit à mefurer ces couleurs matérielles félon leurs juftes propor- tions y les Peintres pourront cependant tirer de grands avantages des principes que nous avons avancés. Suppofons , par exemple, que vous ayez une palette garnie de différentes couleurs aux points a 9 6 9 c,d,e 9 que vous avez du carmin au point a , de l'orpiment au point b , de la laque au point c , de l'outre-mer au point d, & du bleu d'azur au point e. Suppofons en même temps que vous avez befoin de faire du verd rompu , tel que feroit celui qui ferait placé au point x. Après avoir regardé autour du point x , vous voyez qu'il n'y a pas loin de ce point x à la ligne qui pafTe par les points c & d; d'où vous pouvez conclure qu'en mêlant les couleurs c & d vous ferez une cguleur qui approchera de celle dont vous avez befoin $ & parce que le point x eft plus près du centre O , que la ligne cd y vous amènerez votre teinte, auffi G iv 104 Nouveaux Principes près que vous le pourrez, du point où vous fuppofez que doit être la couleur dont vous avez befoin ; vous l'amènerez par exemple au point { : cela fait , vous examinerez , en regar- dant du point i à travers le point x , fi wus ne verriez point quelque couleur oppofée à Z , & que vous puffiez ajouter à votre teinte. Vous trouverez que la couleur la plus proche de l'endroit où vous vifez eft la couleur a , & vous vous en fervez, afin de trouver par ce nouveau mélange la couleur que vous cher- chez. Si le mélange de cette couleur a ap- proche trop votre teinte de la ligne OD , vous ajouterez un peu plus de la couleur p . i ! „ V r'" ^ 1 ™— ■ -■• ... .. _ .. <-•- m @aa iw i in » in PRINCIPES DE LA PERSPECTIVE LINÉAIRE, TRADUITS DU LATIN. DÉFINITION PREMIERE. $t!£S£f I ^' on ^ mouvoir une ligne indéfî- jr^ m â & * S ^T nie XY autour d'un point fixe Z , Planche*. 5^^«ielon une dire&on quelconque don- née , & fi cette ligne, dans ce mouvement, rencontre un plan indéfini MN , le point Z fe nommera le pôle , ou le point de l'œil. Le plan MN fera le plan de projefHon , ou le tableau. La trace de la ligne XY fur le ta- bleau, s'appellera la projection d'un objet, qui peut être indifféremment , ou un point s ou une ligne , ou une furface f ou un folide , & à qui on pourra donner dès-lors le nom F *r?Th . r ie Perfpective linéaire; .-, ." î£| Définition IL On fuppofe la figure ou la ligne ôbje&ive dans un plan , & ce plan fè nomme la bàfè> ou le plan objectif. Tel eft le plan EF> oit .l'on voit la courbe POL &; là droite PL, ; D £ f i n i T i o n III.; La ligne LS, où le tableau coupe le plan TfbjeéHf 7 le nomme Uinterfécliôn du plan oI> Si Ton imagine par 1§ point de l'œil Z un pkn ZGI , parallèle au plan objeftif EF^ & fi la ligne CI eft rinterfeftion de ce plan ^y$ç le tableau , ce plan ZCI fe nommera plan horifontal, pu plan, parallèle au plan objectif, & Tinteffeftiqn CI fera la ligne Jiorifontale , ou plus exaftement la ligne, de fuite du plan ob- "jeÔifEF,, Corollaire. X-a ligne de fuite eft toujours parallèle à Tinterfeâion du plan ôbjé&if ( par la Proportion 16. du Livre n. des Elemens.) Définition V. Le plan ZCG qui pafle par le point de l'œil H >t 1 4 Nouveaux Principe) Z, & qui eft perpendiculaire au plan obje&ifj à fon parallèle & au tableau , fe nomme plan vertical , ou plus exa&ement plan perpendicu- laire. L'interfeôion ZC de ce plan , avec le . plan parallèle au plan objeâif , fe nomme Taxe de la proje&ion , ou la difiancc du tableau. Le point C où cette ligne ZC coupe le ta- bleau , fe nomme le centre de la projeéHon ou le centre du tableau. La droite CG ou Fin- terfeftion de ce plan avec le tableau , corn- prife entre le centre C & Tinterfe6Hon LS du tableau avec le plan objeâif , fe nomme le rayon. Si Ton juge à propos de fiibftituer au plan vertical ou perpendiculaire ZCG un autre plan Zcpgpu oblique au plan Qbjeftif , ou au ta- bleau , ou à tous les deux 9 tes interférions cg y Zc ?vec le tableau & le plan parallèle f fe nommeront Tune rayon fecondaire y & l'au- tre axe fecondaire de la projeétion , & le point c fera le centre fecondaire du tableau y ou le centre de la ligne de fuite. Définition VL Enfin fi l'on fait par le point de l'œil Z le r ie PerfpeSive tiniainl * Vif jrfatî ZRV parallèle au tableau , ce plan fe nommera plan de direction, & fbn interfeôion RV avec le plan objeétif , fera la ligne des extrémités, ou la ligne dé direction. Corollaire. La ligne de dire&ion RV eft parallèle à l'interfe&ion LS du tableau avec le plan obje&if. fBSSSSS== SÊSÊSSSSSSSSSSSSSSS^ P R O B L Ê M E. Etant donné le point de Vœil Z, le tableau MN & le point objectif P 9 trouver la projection p de ce point. Premier Cas* v S Oit le point P de l'autre côté du tableau fi guri & par rapport au point de l'œil Zj ou ceWw^'^ qui eft le même , que le tableau fe trouve en* tre ces deux points Z & P. Si Ton fait paffer par Taxe ZC, c'eft-à-dire par le point de l'œil Z & par le centre du tableau C , & enfin par le point obje&if P le plan ZCPL , dont Pin- terfeâion avec le plan obje&if eft PL , & l'interfe&ion avec le tableau eft CL, la pro-- je&ion requife fe trouvera dans ce plan & dans la droite ZP j elle fe trouvera auffi dans la Hij fàf * /Nouveaux Principe^ &oite CL. Donc elle fera dans Iç point jp | ph ces deux lignes ZçP , CL fe coupent. Or comme les droites ZÇ, LP font pa* ralleles ( par notre Définition 4, & par la 16* du Livre 11. des Elemens, ) les triangles PL/;, 7?Çp oppofés par la pointe en p feront fem* blables & PL : ZC : : Lp : Cp. ou ( en corn* pofant ) PL + ZC : PL : : CL : Lp 5 mais l'an- gle ZCI eft droit ( par la Définition 5. du Li- vre 11. des Elemens) & l'angle PLS lui eft égal ( par la Définition 19. du même Livre. ) Si on abaiffe donc du point donné P la li- gne PL perpendiculaire en L à Tinterfeftion LS •, & qu'on joigne CL f la diftance PL ajoutée à Taxe ZC fera à la même diftance PL* comme CL eft à Lp. Or les points Z , P jetant donnés avec le tableau, & prenant un plan objeéHf quelconque qiripaffepar P, & qui coupant le tableau forme l'interfeâion LS , on aura PL , ZC , CL , & par confé- quent Lp. . Voici maintenant la conftruftion pratique de ce Problême dans un plan. Menez la li- r Z r( ch?6 gne d ' interfeftion LS du P lan obje6Hf r & la perpendiculaire LQ à cette interfeétion: pre- de Perfpe&ive linéaire. uf iiéz fur cette perpendiculaire la ligne LP égale à la diftance de Pinterfeétion au point donnée & fur Pinterfeétion LS, prenez LG égale à la diftance du point donné P au j>lan perpen- diculaire , afin que GM perpendiculaire à LS xepréfente Pinterfeôion du plan objeâif avec le plan perpendiculaire* Prenez dans la ligne GM prolongée du côté oppofé au point P , la partie GH égale à Taxe de proje&ion , ou ce qui eft le même , à la diftance du point de Fœil au tableau (qui eft ZG dans la figure z6.) Prenez encore dans la ligne GM la partie GC égale au rayon ou à la ligne CG de la même figure 16. & menant, par les points H, P, les lignes HN , PM parallèles à Finterfe&ion LS , dont la dernière rencontre la perpendi- culaire en M ; joignant enfiiite CL , prenez dans la droite HN la partie HK égale à CL , & ayant joint KM qui coupe LG en D j fi Ton prend fur LC la partie Lp égaie à DG, on aura la proje&ion requife p du point P* Car MH : MG : : HK : DG > ou par la cont truéHon PL+ZC ( dans la figure z6. ) : LP : ; CL : Lp. Donc en menant CI parallèle à LS , &faifamdans la ligne HC prolongée la partie Hiij it£ Nouveau* Principes CZ égale à GH , fi l'on laifle le plan PG im- mobile, & qu'on élevé fur la ligne LS la partie de la figure ICGL , de manière qu'elle forme l'angle donné du tableau avec le plan objeétif , & qu'on replie enfiiite la partie ICZ fiir la droite IC , de manière qu'elle foit pa- rallèle au plan objeftif , cette figure devien- dra la même que la précédente , & la droite f qui joindra les points Z & P, paffera par p % € a s IL Si le point objeéKf eft du côté de l'œil 9 mais plus proche du tableau que l'œil , comme Figure z6. P? ( figure ië.) fa projeéHon p\ fe trouvera «T h 6 c * ans * a ^ roit ^ CL prolongée du côté de L , '&~l'on auraCZ: P a L:: Cjf: hp % & ( en di- vifant ) CZ— P?L : P a L : : CL : L/>! ; & la conftru&ion de la figure z8. ne fera dif- férente de la précédente qu'en ce que les points P & M feront de l'autre côté de l'in- terfeftion LS , & que par conféquent la ligne KM prolongée déterminera le point D de l'autre' côté du point G. Cas JIL S oit enfin le point P du même côté , mais • âe PerfpeSive linéaire* 119 plus éloigné du tableau que l'œil , comme P. 5 {figure z6.) fa proje&ion fera dans la ligne Figure 2& LC prolongée au defTu^ du pian parallèle***- ■ au plan obje&if , & Ton aura P 3 .L : ZC : : L/>* : Qf , & (en divifant) P'L— ZC : P'L : : CL : Lp\ Dans la conftruftion (figure 2p. ) Pfera placé dans QL prolongée au delà de HN 5 le point D tombera de l'autre côté du point L, 6cp fera dans LC prolongée du côté de C. Ces trois cas renferment tout ce qu'on peut propofer for la projeftion d'un point , & l'on peut en déduire tout ce qu'on trouve ailleurs, fur la proje&ion des figures reâilighes. Corollaire h La projeétion />*• d'une droite quelconque Figure 16: Pn eft une ligne qui joint les projetions des Fl ^che6i points P & n. ( par le Corollaire I er . de la Dé- finition I er \ ) Corollaire IL Les projetions de toutes les lignes droites Figure a6. parallèles à l'interfeâion LS du plan objectif , PUneht 6 - foit qu'elles foient dans ce plan , ou hors de ce plan , font paralltles entr'elles & à Tinter* • ^ H iv 120 Nouveaux Principes fe6Hon ; car fi l'on fait paffer par le point de l'œil Z la droite ZT parallèle à l'interfe&ion LS y & que l'on fafle mouvoir autour de cet axe ZTun plan où fe trouveront les lignes droi- tes objectives & leurs projetions , on aura là démonftration de ce. Théorème par les éléments. On peut auffi le démontrer par les con£ tfu&ions précédentes } mais la projeftion de celle de ces droites qui eft infiniment éloi- gnée , de quel côté qu'on l'imagine par rap- port au tableau, tombe toujours dans la ligne de fuite CI , & au contraire la projeftion de la ligne de direftioi^RV fe trouve à une dit tance infinie. Corollaire III. gure 16. Si l'on divife une ligne objefHve parallèle 'à LS en un nombre quelconque de parties , leurs proje&ions feront en raifon direâe de ces parties. Corollaire IV. iun 26. La proje&ion Lp d'une droite quelconque i»cAr 6. p^ j u pj^ oiyçQ.tf ^ e ft perpendiculaire à <& PerfpeSlve llnialtel ïifc rinterfeÊHon LS , paffera par le centre C y étant prolongée. On le voit clairement par la conftruétion r ou même en fuppofant un plan qui fe meut autour de Taxe ZC , car fi l'on trouve dans ce plan une droite quelcon- que PL y on y trouvera fa projeétion Lp , qui étant prolongée paffera néceffairement par le centre C. Si la droite PL fe trouve en- core dans le plan vertical ou perpendiculaire ZGG , fa projeétion fera perpendiculaire à Tinterfeâion LS. Si cette droite PL eftà une diftance infinie de ce plan , fa proje&ion fera la ligne de fuite» CorollairgV. Si Ton nomme a y p > r les droites ZC , Fi s ure ** PL , CL , on aura dans le premier cas du *** c Problême Lp = c. j & fi Ton augmente p de manière qu'elle devienne/? + x , la projection deviendra Jl^j d'où retranchant tile refte z ?pïl+- +x ^ era * a P r °j e &i° n du nouveau feg- ment x ; & ainfi ce fegment étant donné , la projeftion fera en raifon inverfe du reftangle f fous les diftances de {es extrémités à la ligne de dire£tion RV & un point qui aura un mou- . 11 i Nouveaux Principes vement uniforme dans la ligne LP dans fa projeôion LC avec une vitefle qui fera ei* raifon inverfe du quarré de la diftance de ce point à la ligne de direôion RV. Corollaire VL figure *6. Les projeftions de la droite Pn oblique à P/ ^* r ^rmterfe6tion LS & à celle de fes parallèles pafferont par un point c qui eft le centre de la ligne de fuite , ou le centre fecondaire du tableau > différent du centre principal C. Là * démonftration eft la même qùè celle des Co- rollaires précédens , en imaginant un plan qur paffe par le point de l'œil Z & par Tune des droites Pn , & qui formera la projeftion p* laquelle rencontrera la ligne de fuite dans le point c. Et faifant enfuite tourner ce plan autour de Taxe Zc, celle de toutes ces pa- rallèles , qui eft à une diftance infinie , aura fa proje&ion dans la ligne de fuite CI , & Ton trouvera comme ci-devant le raport des projetions de chaque fegment. Cor o l l a i r e. VIL pSche 6 6 TOUS ICS pOÎmS d,interfeftion deS KgieS He PerJpeSlve îïneairet >l£ objefHves avec la ligne de dire&ion RV ont leurs projetions à une diftance infinie , & par conféquent les lignes objeétives quife coupent dans cette ligne de direction ont leurs projec- tions parallèles , puifque la pointe de l'angle de leurs projetons eft infiniment éloignée , & réciproquement les lignes objectives, dont les projetions font parallèles, fe coupent nécet fairement dans la ligne de direftion RV. Il fuit- de-là & des Corollaires 4 & 6. que les proprié- tés de la ligne de direction & xje la ligne de fuite font réciproques par rapport au plan ob- jectif & au tableau. Corollaire VI IL V * Quant aux angles } fi la ligne objeftive , fh urt *& comme PL eft perpendiculaire à la ligne d'in» c e - * terfeftion LS , on aura les angles GCL , GLC par les lignes données CG , GL & par l'angle droit CGL ; & en ftilè d'arithmétique , comme CG eft à GL , ainfi le rayon eft à la tangente de l'angle GCL. Mais fi la ligne objeftive comme Pn eft oblique , la pofition de^n étant donnée , on aura fon interfe£Uon avec LS , par exemplt 1*4 Vfouveaux Principes g % ou la ligne interceptée Gg. On aura donc la diftance des centres Cc;&fi*eft Kn- terfeôion de la projefèon p* de cette ligne oblique avec le rayon CG (prolongé s'il eft néceflaire) les lignes données Gg, Ce don- neront la raifon de Gg+ Ce à Ce ; c*eft-à- dire de CG à O ; pwfque Cgi Ce : : *G : G* } & en compofant ou divifant Cg+ Ce z Ce : : CG ; Or. On aura donc O & Tefpéce du triangle^ &r ou l'angle Orc. • On peut auffi remarquer en paflant que dans le premier cas , le rayon CG étant donné avec la diftance CL , on a Fangle J'inclinai-* ton de la prôjeftion Lp , quelle que (bit la longueur de Taxe ZC ; mais qu'il n'en eft pas de même du fécond cas, puifque ZC croi£ fant ou décroiflant Ce croît ou décroît. Corollaire IX. Les droites élevées fur le plan objeôif & parallèles au tableau , ont des projetions pa- rallèles. Mais fi étant parallèles entr'elles, elles font inclinées au tableau de quelque façon que ce foit , leurs projetions feront conver- t f de Perjpe&ive UnialN^ 12^ gentes vers un même point , qui fera celui pu la droite, qui eft parallèle à ces lignes obje&ives , & qui paffe par le point de l'œil , rencontrera le tableau j c'eft ce qu'on nomme le point de fuite. Corollaire X Si le tableau , comme il arrive fouvent ; eft fuppofé droit fur le plan objeéttf , & fi Ton rapporte à ce plan tous les points qui font deffus , ou deffous par des perpendiculaires , on trouvera leurs projetions *** est» manière. Soit la hauteur du point n au-deffus , ou Figure 27: au-deffous du plan objeftif égale à a , & que p b*&* •* la perpendiculaire abbaiffée de ce point fur le plan objeftif fe rencontre en P dont la prôjeftion trouvée par les règles précédentes * foit p. ( Ce point n n'eft point marqué fur la figure ; mais on peut aifément en imaginer la place à la faveur du point P , où Ton fup- pofe que tombe , fur le plan objeftif , la perpendiculaire abbaiffée de ce point n. ) Prenez fur PL prolongée , s'il eft néceffaire, la partie L/ ou La égale à a , félon que n eft au-deffus ou au-deffous du plan objeôif ; 1 16 Nouveaux Principes > &ci menez auffi Cl ou Cx , fi la ligne p* paf aM lele à PL rencontre la droite Cl ou Cx en ?r t I: le point *• fera la projeôion requife. I, Car le point de l'œil Z & le tableau étant ;' donnés , on a Taxe perpendiculaire ZC j & | l'élévation de n ou fon abbaiffement par rap- , ! port au plan obje6tif , ne fait autre choie i que de rendre le rayon CG égal à CG + a, j c'eft-à-dire à Cg ou Cy , tout le refte fubfiftant. j Donc par les mêmes analogies qui détermi- i jiënt p & * , on aura CL : Lp : : Cl : lir : : Ca : A^r, & par rnnféquent pn fera parallèle ! à PL. } Corollaire XL i Si la hauteur de n eft plus grande que celle de l'œil Z , fa projeétion fera au-deflus de la ligne de fuite j ce qui revient au troi- j fiéme Cas du Problême, Corollaire XII. La projeéHon d'une figure reôiligne quel- ) conque , fe trouve en cherchant les projec- ' tions des lignes droites qui la terminent. i t 2« Ver/jnSive iïnkïr$ fjg ■r Corollaire XIII, Si le point de l'œil Z étoit à une diftanc© infinie du tableau & du plan objeôif , de forte que ZP fut toujours parallèle à une ligne droite donnée , on auroit la projection que l'on nomme orthographique , qui s'exé- cute par les mêmes règles , en les appliquant à ce cas particulier. . y i n % X j, / ' ï /r Ft4$, j3. N* 2 \ i? 7* -Zt" ( 4